Une autrice autoéditée à suivre

En signant ce premier roman, Audrey Pleynet fait le courageux choix de se lancer dans l’autoédition. Cette ancienne travailleuse humanitaire nous propose un premier ouvrage de science-fiction de qualité : Noosphère. Depuis, l’autrice a déjà publié plusieurs nouvelles qu’elle a regroupé dans un recueil sorti en 2019, Ellipses.

Le savoir, c’est le pouvoir

Du jour au lendemain, l’entièreté de l’humanité a soudainement accès à l’ensemble des savoirs jamais produits par l’humanité. Chaque individu se retrouve ainsi connecté à la Noosphère, la sphère de la pensée humaine. Inès Amnel, scientifique de renom dans le laboratoire du gouvernement français, essaie de percer son mystère… sans savoir qu’une anomalie mettra bientôt sa vie en jeu.

De la SF qui répond brillamment à la question « Et si… ? »

Avec ce premier roman, Audrey Pleynet nous livre une œuvre brillante, bien écrit et très prenante. Le suspense est haletant, autant que les nombreuses péripéties. Les personnages sont attachants et leurs relations font tout le sel du livre.

Outre une technique maîtrisée, ce roman est aussi une histoire dans laquelle on plonge avec délice. On tremble avec les héros autant que l’on se réjouit avec eux. Finalement, on le repose avec une certaine nostalgie d’un monde qui pourrait connaître un tel essor.

Car en effet le point le plus intéressant de cet ouvrage est sa capacité à répondre à la question « et si tout le monde avait accès à toutes les connaissances humaines ? ». L’autrice fait ici un travail absolument remarquable d’anticipation en nous offrant une réponse réaliste et cohérente à cette question (avec son lot d’hypothèses optimistes !).

Finalement, c’est un roman de science-fiction de qualité qui sort des poncifs du genre.