Qu’est-ce qui fait courir le tandem Pécau/Duval (avec assistance de Fred Blanchard) dans cette série Jour J consacrée à l’uchronie ? On compte déjà vingt-cinq tomes et aucun signe (apparent) de lassitude. Rappelons ici que le principe de base de la série consiste peu ou prou à prendre un évènement de l’Histoire et à lui faire prendre le sens inverse de ce qui s’est passé. Ou même simplement une inflexion.
Notre-Dame de Londres a ici comme avantage de vouloir nous intéresser à ce qui serait advenu de l’Angleterre en cas de conquête capétienne, facilitée par un templier et une grecque membre de la franc-maçonnerie naissante…
Chevalier au grand cœur
Riche féodal du Roi Louis d’Angleterre, Amaury de Châtillon accepte de combattre lors d’une joute contre le comte Eudes de Champagne. Mortellement blessé à l’issue de ce combat, Amaury délire et se souvient de son passé. En 1204, il participait comme templier à la prise de Constantinople. Il y a combattu Eudes de Champagne afin d’empêcher le viol d’une jeune grecque, Ariana.
Amaury doit ensuite se battre contre le père d’Eudes qu’il tue… Ariana sauve la vie du jeune templier renégat et l’embarque dans ses intrigues. L’objectif est ici de détrôner Jean sans terre, roi d’Angleterre, et de le remplacer par son frère Arthur afin de permettre une nouvelle croisade guidée par la franc-maçonnerie. Amaury, amouraché d’Ariana, se laisse embarquer dans l’aventure, sans savoir où il met les pieds.
Dans les tumultes des complots du Moyen-âge
Notre-Dame de Londres est un album réussi, plein de rebondissements. Le graphisme de Pilipovic rend hommage à la férocité des combats et… aux formes des femmes (Ah Ariana…). Au final, le lecteur se prend de passion pour cet album et le lit avec voracité (aux Francs-maçons s’ajoutent aussi les Cathares). Donc, l’amateur d’uchronie se doit de lire cet album que le critique recommande vivement (ah Ariana…).