Odile Baltar vit en Ardenne belge. Arrête ton cirque ! son premier roman, a reçu le prix San-Antonio remis par Fleuve éditions créé à l'occasion du centenaire de la naissance de Frédéric Dard, ce prix récompense un polar inédit distingué pour son travail sur la langue et son ancrage dans l'époque actuelle.

Ce n'est pas de la SF mais on prend quand même
Laure est une personne imbuvable et égocentrique, à l'opposé de son compagnon Pascal qui supporte placidement toutes ses extravagances, et même ses infidélités. Un jour pourtant, un drame vient ébranler le couple, François l'amant de Laure est retrouvé dans sa baignoire la gorge tranchée. Laure, inconsolable, pète les plombs et fait son deuil d'une manière bien particulière.

Un page-turner plutôt efficace et survitaminé

Laure a tout de l'anti-héroïne version antipathique au possible. Dès les premières pages, on sait tout de suite qu'on ne pourra pas l'encadrer. Un peu à la manière d'un Journal de Bridget Jones version policier, nous suivons les pérégrinations de cette personnalité atypique, à la fois navrante et insupportable dans son attitude aux autres et au monde qui l'entoure. Difficile de développer de l'empathie, tant les situations sont rocambolesque et son attitude n'inspirent que du mépris. Cette femme est littéralement une connasse imbue de sa personne, et elle ne fait pas les choses à moitié, et encore moins pour arranger son cas ou l'image qu'on se fait d'elle.

Le ton donc archi cynique est volontaire, mais ne plaira pas forcément à tous les lecteurs. Il y a toutefois de l'audace dans la démarche. N'étant pas une grande fan de roman policier de base, j'ai trouvé que la formule passait bien, de par son originalité d'une part, de par son rythme d'autre part qui faisait qu'on avait envie d'en savoir plus, même sans développer de l'empathie pour Laure, mais plutôt à l'égard de Pascal et François qui ont tout l'air de chics types.

En bref, j'ai passé un étonnement bon moment de lecture.