- le  

Pandémonium

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2001  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Pandémonium

Johan Heliot à l'heure de la belle. Après le succès de son premier roman La lune seule le sait et la déception du second, Reconquérants, les éditions du Bélial publie Pandémonium, un livre résolument Steampunk avec pour personnage le célébrîssime Vidocq (vi vi, le même que le film). L'occasion pour Johan Heliot de confirmer qu'il est bien l'auteur le plus prometteur du moment comme l'affirme fièrement la quatrième de couverture. Bref Johan Heliot entame le troisième set de son match littéraire…

Paris en 1832 et bien des mystères

Pandémonium nous plonge en plein cœur de Paris en 1832. Un jeune écrivaillon Frédéric trouve en arrivant chez lui deux hommes du fameux patron de la brigade de sûreté, Vidocq. Aussitôt emmené devant lui, il apprend que son nom figure sur une mystérieuse liste " oubliée " par une équipe de cambrioleurs sur les lieux de leur forfait. Deux problèmes se posent alors. Qui sont ces malfrats propriétaires du papier et voleur d'une maquette d'un fort de Vauban ? Que fait le nom de Frédéric sur cette liste et pourquoi en est-il le seul vivant ? Des mystères qui intriguent Vidocq autant que notre jeune héros. Cela a-t-il un lien avec ce mystérieux prince qui va dans quelques pages l'inviter à une réception fastueuse pour des raisons inconnues ? Notre homme n'est pas au bout de ses surprises.

Bof...

Si l'intrigue est originale, Pandémonium possède néanmoins trois défauts gênants. Premièrement on plonge directement dans l'action. Il n'y a pas de chapitre de présentation des héros ou de l'univers ce qui peut déstabiliser les lecteurs. Deuxièmement le roman possède une cassure dans son intrigue, un peu à la Darwinia de Robert Charles Wilson (Denoël). On peut presque dire qu'il y a deux histoires. Là encore c'est déstabilisant. Troisièmement, si le livre peut être agréable par bien des égards, on est loin du chef d'œuvre et l'ensemble est un peu palot tout comme le personnage principal. J'ai eu du mal à m'attacher. La faute sans doute à son manque de " présentation ". Pris dans le tourbillon des évènements, on n'en sait pas lourd sur lui, ses pensées, ses habitudes, enfin de toutes ces petites choses qui auraient permis de nous identifier. Seul son compagnon est un peu haut en couleur. Mais il disparaît relativement rapidement. Bref, une nouvelle fois Johan Heliot ne nous a pas pleinement convaincu. La déception est moins forte que pour Reconquérants mais la confirmation de l'excellent écrivain qu'il est certainement n'est pas encore à l'ordre du jour. Heureusement, il lui reste de nombreux matchs à jouer.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?