Né en 1973 dans l’Est de la France, Valérie Mangin est tombée dans la bande dessinée en tombant amoureuse de Denis Bajram. Mariés après une première rencontre lors d’une dédicace en 1999, elle commence par composer les dialogues de Mémoires Mortes sur un scénario de son époux avant de se lancer dans Le Fléau des Dieux avec Aleska Gajic au dessin. De son côté Griffo a commencé par des illustrations pour des revues féminines et des caricatures de groupes de rock. Sa première véritable bande dessinée commence en 1975 avec Modeste et Pompon pour les éditions du Lombard. Il enchaîne ensuite Giacomo C., La Pension du Docteur Eon, Samba Bugatti, SOS Bonheur ou bien encore Vlad. Le voici aujourd’hui aux commandes de Petit Miracle.

Avoir la tête sur les épaules

Dans le Paris du XVIIIème siècle, Denis est un enfant pas tout à faire comme les autres. Son corps est tout simplement désolidarisé de sa tête, une tête qu’il balade le plus souvent dans ses mains. Rien de gênant en somme… pour lui. Pour les adultes, c’est un peu plus compliqué. Les sœurs qui l’élèvent cherchent par tous les moyens à le cacher aux yeux des autres. Mais lors de la visite de l’Archevêque, les choses se gâtent. Le turbulent Denis échappe à la surveillance des sœurs et tombe devant le prélat. Son existence est découverte ! Et sa monstruosité lui vaudra quelques soucis…

Un petit galopin

Petit Miracle est une BD agréable : légère, enlevée et drôle tout en ayant un zeste de gravité. Si pour l’instant l’ensemble prête à sourire, on sent que les auteurs ont quelques idées derrière la tête. Des idées qu’ils développeront sans doute dans les prochains tomes. Car l’histoire de ce Denis sans caboche dans un Paris au bord de la révolution a sans doute encore beaucoup à dire et à raconter sur fond de combat pour la différence et contre l’injustice. Vivement la suite !