Curval : une valeur sûr

Cela fait plus de soixante ans que Philippe Curval publie des romans de science-fiction, teinté de surréalisme et d’humour : citons parmi ses réussites majeures Le ressac de l’espace en 1962, L’homme à rebours en 1974, Cette chère humanité en 1976 (et qui reçut le prix Apollo, ancêtre du grand prix de la science-fiction française). Il est désormais édité chez La Volte où Le paquebot immobile, sorti en 2020, a été très remarqué. Idem’s est son dernier roman.

Des détectives très particuliers

Et nous voici donc en compagnie de Ciryl et AElita, un couple de détectives très particuliers. Ils partagent en effet le même corps suite à un drame qui les a séparés puis fusionnés (le début du livre y est consacré). Un même corps qui se modèle en fonction de celui qui prend la main. Ils ont créé une agence où ils reçoivent des clients ayant besoin de leurs talents très particuliers. Dans leurs enquêtes, ils croisent un confiseur qui entretient une relation émotionnelle étrange avec son robot, un jardin aux pulsions cannibales aux mains d’extra-terrestres et aussi un certain Abel Bonnard (ne pas confondre avec le sinistre ministre de Vichy) devenu immortel : on ne s’ennuie pas avec Cyril et AElita.

Allons-y !

Avec Idem’s, Curval se fait plaisir en compilant beaucoup de thèmes classiques de la science-fiction : premier contact, robots, voyages temporels, etc… Les deux personnages, fusionnés, sont passionnants à suivre. Et puis notre auteur sait terminer son roman de façon efficace et poétique, je n’en dirai pas plus. Idem’s est une preuve de plus du talent de Curval !

Sylvain Bonnet