Né en 1950 au Vietnam, Vink est en BD l’homme d’une seule œuvre pour l’instant ou presque. Commencé en 1984, six ans après sa sortie de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, Le Moine fou comporte aujourd’hui une douzaine de tomes. Une œuvre majeure rééditée par Dargaud sous la forme d’une Intégrale dont voici le deuxième volume. Actuellement, Vink travaille sur un nouveau projet : Passager dont deux tomes sont déjà sortis également chez Dargaud.

Une quête sans fin

Après avoir appris l’art martial du Moine Fou grâce à des inscriptions sur le mur d’une caverne, He Pao parcourt les chemins pour tenter de retrouver ce mentor involontaire. Car l’art du moine est dangereux. S’il permet à celui qui le pratique d’accomplir des exploits, il mène presque toujours à la folie. Dans sa quête, He Pao est accompagnée par un jeune garçon. Mais en lui transmettant une toute petite partie de son savoir, la jeune femme lui a aussi transmis une graine de folie. Plus que jamais retrouver Le Moine fou est une urgence absolue !

Toujours aussi beau

En plus d’être dépaysante (le récit se passe en partie en Chine), cette histoire est un véritable must en bande dessinée. Les aquarelles de Vink sont superbes et très agréables à lire. De plus le format « intégrale » est un magnifique moyen de mettre en valeur cette série qui ne prend tout son sens que lorsqu’elle s’inscrit comme ici dans la durée. L’intrigue y est complexe et Vink ne se contente pas d’une simple aventure au long cours. Il y aborde de nombreuses thématiques tout en posant un certain nombre de questions. Des solides arguments qui nous poussent à conseiller cette belle réédition.