« L’Ombre s’endort sous la muraille,
Comme l’eau plate de l’étang…
Que le vent souffle dans les failles,
Et l’Ombre noiera le tyran ! »
Un premier roman tourné vers le futur
Comme l’eau plate de l’étang…
Que le vent souffle dans les failles,
Et l’Ombre noiera le tyran ! »
Un premier roman tourné vers le futur
Le Songe des Immortels est le premier tome d’une trilogie de space opera : Quantex. D’abord paru en grand format la nouvelle collection de chez Mnémos, Hélios, propose une version poche de certains romans (Nicolas Bouchard, Johan Heliot, Charlotte Bousquet, Jean-Luc Marcastel, Fabien Clavel, ou encore Raphaël Albert...).
Ludovic Albar signe ici son premier roman, dépeignant un univers futuriste, ambitieux et complexe.
Une histoire simple en apparence
Au XXXe siècle, les Humains ont conquis le système solaire. Devenus Immortels grâce à une thérapie génique, ils règnent en maîtres et exploitent les malchanceux qui ne peuvent accéder à cette avancée technologique. Mais la colère monte et la révolution est en marche.
Lewis Khandra, excellent espion et militaire originaire de Mars, est alors envoyé sur Terre pour infiltrer le MRVO (le Mouvement Révolutionnaire des Villes d’Ombres, enclaves contestataires) et y mettre un terme. Mais Lewis va rapidement évoluer et commencer à questionner ses ordres. Et si les ennemis n’étaient pas ceux qu’on lui a désignés ?
Mais qui se complexifie
Ajoutons à cela le va-et-vient incessant des alliances, arrangements, embargo, retournements de situation et réunions politiques des différentes planètes et satellites. C’est, au final, l’équilibre même de toute la galaxie qui est en danger et près de l’implosion…
Il faut un peu de temps pour rentrer dans ce roman et dans ces machinations. Les chapitres du début, plantant le décor et se compliquant au fur et à mesure, ne sont pas les plus aisés.
Ludovic Albar fait preuve d’une minutie et d’une précision soignée dans ses descriptions des engrenages politiques et humains.
Le lecteur aguerri retrouvera en outre et avec grand plaisir des références plus ou moins explicites aux grands noms de la SF, notamment Frank Herbert et Ray Bradbury.
Un premier tome prometteur
Au final, il s’agit d’un premier tome efficace et bien ficelé, quoique parfois sans grande originalité.
La présence de citations mises en exergue au début de chaque chapitre est une bonne surprise et permet une meilleure compréhension de l’univers « dunesque » dépeint par Ludovic Albar ainsi qu’une sensation de réel, agréable et ludique.
Mention spéciale à la couverture réalisée par David Lecossu, qui plonge d’emblée le lecteur dans une ambiance futuriste saisissante.
Attendons donc la suite (mais avec impatience ! )
En définitive, Quantex est une trilogie à suivre, ne serait-ce que pour voir si elle tient ses promesses initiales et parvient à étoffer et rendre un peu plus charismatique certains de ses protagonistes.