L’auteur
Rachel Corenblit, née en 1969 au Québec, est auteur de pièces de théâtre et de romans jeunesse. Elle a vécu à Jérusalem, Nice, Paris, Albi et Marseille. Après des études de philosophie et diverses activités professionnelles, elle se tourne vers l'enseignement en 1997. Elle exerce aujourd'hui à Toulouse en tant que professeur des écoles et maître formatrice. Ses romans abordent la question de l’acception de soi, de la différence, de la maladie.
Que du bonheur est un roman paru aux éditions du Rouergue, collection DoAdo, le 4 mai 2016. Nous avons cependant pu le lire en épreuve au mois d’Avril pour préparer la rencontre « On n’est pas sérieux quand on est amoureux ».
L’histoire
Angela a 15 ans, et cette année, l’année de son entrée en Seconde, sera une succession de malheurs. La chute du jour de la rentrée, trébuchant sur le sac de Lorna, devant tout le monde.
Le divorce. La perte de Poupy. La trahison d’Alice. Le redoublement. L’Ariège, ou les pires vacances jamais vécues par un ado. Que du bonheur…
Mon avis
Mon avis
Ce livre aborde des sujets graves, comme le divorce, le harcèlement, la dépression adolescente, avec un décalage, un humour qui en fait toute la saveur. Angela est particulièrement attachante, avec son caractère bien trempé, son ironie ravageuse, la façon dont tous ses malheurs sont détournés. C’est fait avec finesse, l’auteure se sert des clichés et y ajoute des toutes de réalisme et de justesse pour former une héroïne originale, des personnages crédibles, dans lesquels on se reconnaît bien.
Tout ce qui est raconté par l’héroïne a déjà été vécu par la plupart d’entre nous – tout le monde a bien été dans un camping pourri, ou perdu son animal de compagnie, ou été trahi par son/sa meilleur(e) ami(e)… Pourtant, je n’ai jamais vu un livre raconté comme ça, sous la forme d’un journal intime avec un planning, des références, des jeux de mots, des chapitres uniquement pour réfléchir. Enfin, le dénouement est très beau, et nous fait croire au bonheur.
J’ai dévoré ce livre sous la forme d’épreuve, transportée, sûrement, par la fluidité de l’écriture. Le scénario est simple, le sujet a déjà été abordé, mais toujours dans le pathos, jamais de cette manière. C’est très bien fait !