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Rencontre jeunesse et fantasy avec David Bry
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Rencontre jeunesse et fantasy avec David Bry

Actusf : Bonjour David et merci de reprendre la parole sur le site ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter ainsi que votre parcours littéraire pour nos lecteurs ?

David Bry : Bonjour ! Je suis David Bry, auteur d’une dizaine de romans d’imaginaire, principalement de fantasy. Je suis édité depuis une quinzaine d’années, mais ai toujours écrit et inventé des histoires. J’adore ça ! Imaginer et rêver, manier les mots, essayer de parler au lecteur, de le toucher et de l’émouvoir, c’est un travail fantastique. Pas toujours évident, mais fantastique.

Actusf : Vous venez de publier, richement illustré par la talentueuse illustratrice Noëmie Chevalier, un roman jeunesse chez Nathan : Les Héritiers de Brisaine - La Malédiction du bois d'ombres. Il s’agit du premier tome d’une série de fantasy. Si nous ne sommes pas complètement surpris de vous retrouver en fantasy, il s’agit je crois de votre première publication pour la jeunesse. Quelle est la genèse de ce projet et comment la rencontre s’est-elle faite avec les éditions Nathan ?

David Bry : C’est en effet mon premier roman jeunesse ! La rencontre avec Nathan s’est faite aux Imaginales, lors de l’édition 2019 où j’étais l’auteur « Coup de cœur ». La directrice du secteur jeunesse de Nathan est venue me voir (encore merci, Carola !), nous avons discuté un peu, puis elle m’a demandé si je pouvais lui proposer quelque chose pour de la jeunesse. J’ai tout de suite été emballé, évidemment ! Je n’aime pas la routine et suis toujours partant pour essayer de nouveaux types d’histoires. On a échangé quelques mails durant l’été, avec elle et les personnes de son équipe, et après un synopsis que je leur ai proposé, l’histoire était née. Ça s’est fait simplement, avec beaucoup d’envie des deux côtés je crois, et un travail remarquable avec les équipes de Nathan — et entre autres avec mon éditrice. Elle est à la fois enthousiaste, aidante et exigeante. Un bonheur !

Actusf : Avez-vous travaillé différemment de d’habitude pour ce projet – je pense notamment à l’aspect sériel et jeunesse, que l’on ne retrouve pas dans vos autres romans ?

David Bry : Oui et non.

Oui parce qu’évidemment, il fallait énormément travailler la clarté de l’histoire et de l’intrigue. Je ne parle pas de simplicité (il ne faut pas prendre les enfants pour des idiots, ils en sont loin), mais les jeunes lecteurs n’ont pas encore forcément les codes, les habitudes et les réflexes que nous autres, qui avons des dizaines ou des centaines de livres derrière nous, possédons. Il faut les faire entrer dans l’histoire, décrire un peu plus, montrer un peu plus. Le rythme est également très important. Il faut des rebondissements plus rapprochés. Enfin, le niveau de langue doit être adapté. On remplace les circonvolutions par des enroulements, l’asthénie par la fatigue (bon, j’avoue, là moi aussi ça m’arrange ! (rires), sans pour autant être dans le langage simpliste. Lire, c’est également apprendre de nouveaux mots.

Non, enfin, parce que j’ai voulu rester fidèle à ce qui me touche dans les histoires. La série des Héritiers de Brisaine parle et parlera de magie et de pertes, de succès et de défaites, d’espoirs parfois brisés mais aussi de la force de nos rêves. Ce sont des thèmes qui me sont chers et que j’aime passionnément travailler.

Actusf : Pouvez-vous nous présenter cet univers, celui du Royaume de Fabula, ainsi que nos trois jeunes protagonistes Enguerrand, Grégoire et Aliénor ? Un mot également sur Brisaine, une guérisseuse aux multiples talents ?

David Bry : Le royaume de Fabula était auparavant une terre de magie : les hommes et les créatures de la Cour du Jour et de la Cour Étoilée vivaient en (plus ou moins) bons termes. Bon, d’accord, les dragons dévoraient parfois quelques moutons (et… leurs bergers), des fantômes perdaient quelques enfants dans les marais, mais les choses se passaient sinon relativement bien. Un jour cependant, le Cœur de toutes les légendes, source de toute magie, a été dérobé. La Cour du Jour a accusé l’Étoilée, et ce fut le début d’une terrible guerre fratricide, durant laquelle les hommes ont de plus rejeté la magie. Les deux Cours ont fini par s’exiler. Il ne reste aujourd’hui plus rien de leurs enchantements. Les fées, les dracs et les centaures ont disparu.

Dans le village de Trois-Dragons, la seule qui se souvient encore de tout cela est Brisaine, la vieille guérisseuse. Plus personne ne s’intéresse aux histoires qu’elle raconte en dehors de nos trois petits héros. Enguerrand est garçon d’écurie au château, Aliénor sa petite sœur est bergère, quant à Grégoire, il est serviteur au Domaine de l’Ordre. Tous trois sont fascinés par les légendes d’autrefois qu’ils écoutent auprès de Brisaine. Ils ne se doutent pas que la vieille femme cache de grands secrets, et encore moins que ces derniers vont les plonger, tous les trois, dans la plus grande, la plus belle et la plus dangereuse des aventures.

Actusf : Le livre est illustré, comment s’est passée la collaboration avec Noëmie Chevalier ? Qu’est-ce que cela fait de voir son récit s’incarner ainsi ?

David Bry : Je ne connaissais pas Noëmie avant que ce projet nous rassemble, et j’avoue que je suis émerveillé, vraiment, par ce qu’elle fait.

Nous ne travaillons pas directement ensemble. J’écris l’histoire et Noëmie, après l’avoir lue et en lien avec notre éditrice, crée les illustrations, à peu près une par chapitre. Je reçois les crayonnés (c’est-à-dire les esquisses), et j’ai la liberté de faire mes commentaires. Bon, à part des « C’est magnifique ! » et autres « J’adore ! », il n’y en a pas eu des masses. J’ai été sincèrement émerveillé de voir mes petits personnages prendre vie sous les dessins de Noëmie. Quand on imagine, quand on écrit, on ne visualise pas de la même manière. Les traits ne sont pas précis. Noëmie a réussi ce truc incroyable de prendre tout ce que j’ai voulu donner aux héros de cette histoire, tout en y ajoutant sa patte à elle. Je les trouve attachants, mignons, épatants mes trois héros. Elle a su aussi s’emparer de ce côté un peu poétique, parfois mélancolique que j’ai voulu mettre dans l’histoire des Héritiers de Brisaine. Franchement, j’adore ce qu’elle fait.

Actusf : Le deuxième tome vient d’être annoncé, il s’agit de La Cour du Clair-Obscur. Un petit teasing sur ce dernier ?

David Bry : Ah ! Je peux vous dire que les aventures de nos héros, loin de se calmer, vont prendre un tour encore plus dangereux ! Les pauvres… Après avoir échappé à la malédiction du Bois d’Ombres, ils vont se retrouver perdus dans un labyrinthe, pourchassés par les hommes au médaillon d’or, et découvrir l’existence d’une troisième Cour aux objectifs bien mystérieux ! Vraiment, leur courage va être mis à rude épreuve.

Actusf : Quels sont vos autres projets d’écriture ? Vous retrouvera-t-on en jeunesse à nouveau (on espère que oui !) ?

David Bry : Des projets, j’en ai plein (rires).

Côté jeunesse, la série des Héritiers de Brisaine va se poursuivre : cinq tomes sont prévus. Je viens de terminer la rédaction du troisième, et vais bientôt m’attaquer au quatrième, avec toujours autant d‘enthousiasme.

Côté adulte, je vais bientôt m’atteler aux corrections d’un roman de fantasy que j’ai adoré écrire. Vraiment. Ce roman est une ronde d’amour et de mort, de héros qui veulent mais ne peuvent s’aimer. C’est une histoire de grandes batailles, sur fond de contes et de rêves de géants. J’espère vraiment qu’il plaira aux lecteurs autant qu’il me plaît à moi. La sortie est prévue vers le printemps prochain. C’est fou, mais j’ai vraiment hâte de le présenter.

Après tout ça, j’ai plusieurs autres projets, mais ne sais pas encore par lequel je vais commencer. C’est un peu comme quand vous avez presque terminé un livre. Jusqu’au dernier moment, on ne sait pas lequel va suivre.

Actusf : Où pourra-t-on vous retrouver en dédicace ou salon prochainement, malgré la situation sanitaire ?

David Bry : Par bonheur la situation s’améliore, tout redémarre et revit, et j’ai la chance d’avoir été invité à plein de super festivals. Attention, la liste est longue !

Tout commence du 27 au 29 août, où je serai aux Voyageurs Immobiles de Cherbourg avec toute l’équipe de L’Homme Sans Nom.

Du 10 au 12 septembre, je serai à Nancy pour le salon du Livre sur la place.
Les 25 et 26 septembre, je serai à Ménétrol pour la 9ème édition des Aventuriales, dont je suis cette année le parrain avec la talentueuse Aurélie Wellenstein.
Je serai le 2 octobre pour la première fois aux Halliennales. La Malédiction du Bois d’Ombres est en lice pour le prix 2021, et c’est aussi un festival que je ne connais pas encore, et auquel je voulais aller depuis longtemps.
Du 14 au 17 octobre, je serai bien évidemment aux Imaginales.
Du 12 au 14 novembre, je serai aux 9ème Rencontres autour du livre à Airaines.
Du 19 au 21 novembre, je serai dans le sud cette fois, à la Fête du livre du Var.
En décembre, je serai à Montreuil pour le festival du livre jeunesse.

Et après je meurs, je crois.

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