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I Hate Fairyland Tome 4 - La pire contre-attaque

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 18/09/2019  -  bd
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Skottie Young - I Hate Fairyland Tome 4 - La pire contre-attaque

Skottie Young, auteur et dessinateur américain est connu pour le Magicien d'Oz chez Marvel, Rocket Racoon et Giant Size Little Marvel. Il a également illustré la version originale de Par bonheur le Lait écrit par Neil Gaiman (illustré par Boulet en français). Il remporte également le record du plus grand nombre d'Eisner Awards. Et accessoirement, c'est le type derrière toute cette fabuleuse série déjantée d'I Hate Fairyland dont vous pouvez trouver la chronique du premier tome Le Vert de ses cheveux.

Flûtin c'est la fin !

Si vous êtes arrivés jusque là, vous comprendrez aisément qu'il est un brin compliqué de résumer les épisodes précédents en deux lignes. Retenez une chose, après avoir accomplie une dernière quête qui aurait permis à notre cher Gert de retourner chez elle, elle avait tout raccroché, décidé de se racheter une réputation, bref, tout semblait à croire que le sort ne s'acharnerait plus contre elle. Erreur, à la toute fin, elle chute bêtement avec une sucette dans la bouche, ce qui provoque sa mort et par-là, sa venue dans le monde des Enfers. (Oui, fallait pas croire non plus qu'elle allait y échapper).

Nous suivons alors deux parcours, celui de Gert bloquée en Enfer. Et celui-ci n'est pas forcément celui à quoi on pourrait supposer. Puis le mignon petit faux dragon et Larry, qui font tout pour pouvoir la récupérer et sauver Fairyland qui sombre petit à petit dans le chaos et la destruction à cause de l'apparition maléfique de Dark Cloudia orchestré par les forces du Mal (bien entendu).

Le comics tisse avec toujours autant d'humour les aberrations du monde moderne, comme la bureaucratie à son paroxysme de débilité, entre autres. Nous prenons plaisir à revoir nos protagonistes pour un ultime dernier tome où nous nous demandons alors si Gert, 40 ans plus tard finira enfin par revenir chez elle (pour de vrai). Je ne vous dévoile pas la fin, mais une autre, bien plus étrange. Après avoir conclu pour la moitié du tome son intrigue à une vitesse fulgurante (mais nous avons l'habitude n'est-ce pas ?) l'auteur profite de l'occasion pour nous dépeindre une autre histoire, encore plus (trop ?) décalée I Hate Image.

Probablement initiée par la dernière planche montrant une allusion à ce fameux moteur de recherche Google Image, il tisse une trame pour le moins rocambolesque à base de cassage en règle de nombreux personnages, puis d'insertions de dialogues improbables entre l'auteur et des amis du milieu du comics. On n'y comprend pas grand chose, mais c'est probablement juste l'occasion pour l'auteur de se lâcher encore plus un bon coup et de rendre hommage à ses potos.

Déçus ?

Boarf, à l'image de l'enchaînement de la série. Pas vraiment. On s'attendait à ce que cela parte dans tous les sens, mais probablement pas autant. L'auteur profite d'une post-face pour s'excuser et dire que c'était un peu prévisible (nous voilà rassurés !). Plus intéressant encore, cette partie où Skottie décortique certaines planches pour expliquer ses différentes techniques de travail, autant pour lui et tisser son récit que pour dialoguer avec son coloriste Jean-François Beaulieu. Pour un amateur averti de graphisme et de dessin, c'est vraiment très intéressant, et on se rend alors bien compte du niveau du bonhomme. Sans compter à la fin les couv' alternatives illustrés par ses copains.

Bref, on a pris un grand plaisir à lire cette série trashouille haute en couleurs. Pour info, les tomes de la série sont aujourd'hui disponibles en format intégrale qui regroupent deux tomes par ouvrage dans des couvertures encore plus flashy que les originales. Avis aux amateurs si vous n'avez pas peur de vous décoller la rétine.

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