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Steampunk et cinéma, 3 long métrages à voir
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Steampunk et cinéma, 3 long métrages à voir

Alors qu’on attend encore LE film qui placera le Steampunk à la connaissance des masses, on ne peut pas dire que le cinéma et la culture vaporiste entretiennent un amour fou ! A ce jour, le seul film réellement steampunk est Steamboy (Katsuhiro Otomo), un anime ! (Je vous parlerai des longs métrages asiatiques plus tard). Mais en prise de vue réelle, il ne reste que peu de choses à se mettre sous la dent. Alors pour cet article, je vais prendre le point de vue de mon cher Etienne Barillier. Rien ne sert de gloser pour savoir si un film est steampunk ou attachons-nous plutôt à trouver les éléments steampunks dans ces long-métrages.

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Norrington 2003
Dans cette libre adaptation du comics d’Alan Moore (je dis libre car Alan Moore a décidé de ne pas apparaître au générique), l’abominable Fantôme tente de déclencher une guerre mondiale en kidnappant des scientifiques pour créer l’arme ultime. Une équipe de “super-héros” victoriens (Nemo, Jeckyll et Hyde, Mina Harker, Allan Quatermain, l’homme invisible, Dorian Gray et … Tom Sawyer) se rassemble pour contrecarrer ses plans machiavéliques. Est-ce la vingtaine de scripts nécessaires pour plaire au plus grand nombre, l’ajout de Tom Sawyer pour plaire aux américains, la perte du propos féministe de la BD ou les personnages devenus étrangement lisses par rapport à l’oeuvre d’Alan Moore (qui n’a pas voulu être au générique) mais on assiste à un long métrage fade qui ne vaut que pour les effets spéciaux, la superbe voiture de Nemo et l’action tambour battant.

 

Wild Wild West. Sonnenfeld 1999
Les amateurs de rétro auront reconnu l’adaptation de la série des années 60 Les Mystères de l’Ouest qui déjà à l’époque proposait un mélange de western, de gadgets bizarres, d’espionnage et parfois de fantasy. On retrouve dans WWW Artémus Gordon et James West joué par Will Smith au prise avec l’infâme Miguelito Loveless. Une nouvelle fois, des scientifiques disparaissent mystérieusement pour servir les desseins du grand méchant mégalo. Que l’on aime Smith ou pas, WWW reste un divertissement Steampunk honorable grâce au rythme soutenu de l’aventure, aux multiples rebondissements et aux inventions du Dr Loveless. Mentions spéciale pour l’araignée géante qui aurait pu être construite par Gustave Eiffel.

La Cité des Enfants Perdus, Caro et Jeunet 1985
Krank vit sur une plateforme protégée par le brouillard et les mines. Il fait enlever des enfants par les Cyclopes, sortes de gang dont les membres se mutilent les yeux pour y insérer des lunettes Steampunk. Krank veut voler les rêves des têtes blondes car lui ne peut rêver mais en entrant dans leurs songes, il ne provoque que des cauchemars. Miette, une petite voleuse est aidée par One, un grand costaud de foire un peu simplet, dans sa recherche de son petit frère enlevé par les Cyclopes. Ce qui attire en premier lieu est la direction du film, sombre, décalée et baroque à la croisée du XIXème siècle, des années 50 et des années 70 sortant La Cité de toute temporalité. L’esthétique Steampunk flirte avec des aspects presque post-apocalyptiques. Tout y est détails époustouflants et minutie. Les personnages ne sont pas en reste en terme de décalage. Ils semblent, comme les monstres de Del Toro, porter sur eux leurs tares physiques et psychologiques. Laissez vous emporter !

Pour aller plus loin : Il est possible de retrouver des éléments Steampunk dans les Sherlock Holmes de Guy Ritchie ou d’A la croisée des Mondes : la boussole d’or ainsi que dans certains films de Tim Burton sans que cela en soit une caractéristique principale. Par ailleurs, j’attendais beaucoup de Mortal Engines produit par Peter Jackson et adapté du roman Mécaniques Fatales de Philip Reeve mais il semble que le réalisateur soit passé à coté de la dimension Steampunk du livre. Il reste donc Steamboy!

 

Arthur Morgan

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