Ursula Le Guin est une sommité reconnue par tous ses pairs, aussi bien en Fantasy avec son cycle de Terremer qu'en science-fiction avec La Ligue de tous les Mondes. Depuis quelque temps (en fait grâce au film d'animation tiré de son œuvre) une réédition de ses ouvrages en livre de poche est en cours.
Une vie de femme - presque - ordinaire
Tenar - l'ancienne prêtresse des Tombeaux d'Atuan - a refait sa vie, devenant une fermière ordinaire. Aujourd'hui, elle est veuve et ses deux enfants sont partis de la ferme. C'est alors qu'elle recueille Therru, une enfant martyrisée et défigurée, qu'elle soigne et prend sous sa protection.
Lorsque Ogion, mourant, l'appelle à son chevet, elle part sans hésiter, emmenant la petite Therru avec elle. Elle ne sait pas encore que sa route va croiser nombre de personnes hors du commun, comme un ancien Archimage, un dragon et même un Roi...
Pourtant, c'est une femme simple et humaine qui va devoir gérer tout ce qui lui arrive, avec la sagesse apportée par la terre et la féminité. Garder la tête haute face aux épreuves, sans espérer de l'avenir, même si finalement elle risque d'y gagner peut-être plus qu'elle n'aurait pu imaginer.
Lent et puissant
Ursula le Guin est connue pour son écriture personnelle, souvent à contre-courant des habitudes des genres qu'elle aborde. Humaniste, ouverte et critique, elle sait mettre dans ses œuvres des symboliques et des idées qui font de ses livres bien plus qu'un simple divertissement.
Tehanu est donc un texte inhabituel, inattendu. Comprenez par là qu'il ne s'agit pas d'Heroïc-Fantasy avec des chevaliers, des mages capables de faire trembler des montagnes ou des épées enchantées aux pouvoirs incommensurables. Non, bien au contraire, c'est à l'étude d'une tranche de vie simple et rurale que nous invite l'auteur. Symbole de cela, l'arme la plus meurtrière utilisée est une fourche destinée aux foins...
L'écriture est lente, paisible, comme apaisée. Elle nous conte les aventures d'une femme naguère puissante mais qui a choisi de remiser ses habits de Prêtresse pour marcher parmi les gens simples, ceux qui forment le corps des nations. Il est question de filer la laine, de faire cuire la farine ou de vendre une chèvre... Mais il y est aussi question de pouvoir - acquis ou perdu, de haine et de vengeance.
Les enseignements de ce livre - plutôt court - sont complexes et une seule lecture ne permet certes pas d'en analyser toute la richesse. Comme toujours avec Ursula Le Guin, le plus important se passe au-delà des apparences, dans ce qui n'est pas dit, ni même implicitement évoqué. c'est à l'esprit du lecteur, à sa faculté d'empathie que s'adressent les phrases, nous emportant au lent rythme des saisons en nous posons une seule question : Qu'est-ce qui a le plus d'importance dans la vie ?
Une vie de femme - presque - ordinaire
Tenar - l'ancienne prêtresse des Tombeaux d'Atuan - a refait sa vie, devenant une fermière ordinaire. Aujourd'hui, elle est veuve et ses deux enfants sont partis de la ferme. C'est alors qu'elle recueille Therru, une enfant martyrisée et défigurée, qu'elle soigne et prend sous sa protection.
Lorsque Ogion, mourant, l'appelle à son chevet, elle part sans hésiter, emmenant la petite Therru avec elle. Elle ne sait pas encore que sa route va croiser nombre de personnes hors du commun, comme un ancien Archimage, un dragon et même un Roi...
Pourtant, c'est une femme simple et humaine qui va devoir gérer tout ce qui lui arrive, avec la sagesse apportée par la terre et la féminité. Garder la tête haute face aux épreuves, sans espérer de l'avenir, même si finalement elle risque d'y gagner peut-être plus qu'elle n'aurait pu imaginer.
Lent et puissant
Ursula le Guin est connue pour son écriture personnelle, souvent à contre-courant des habitudes des genres qu'elle aborde. Humaniste, ouverte et critique, elle sait mettre dans ses œuvres des symboliques et des idées qui font de ses livres bien plus qu'un simple divertissement.
Tehanu est donc un texte inhabituel, inattendu. Comprenez par là qu'il ne s'agit pas d'Heroïc-Fantasy avec des chevaliers, des mages capables de faire trembler des montagnes ou des épées enchantées aux pouvoirs incommensurables. Non, bien au contraire, c'est à l'étude d'une tranche de vie simple et rurale que nous invite l'auteur. Symbole de cela, l'arme la plus meurtrière utilisée est une fourche destinée aux foins...
L'écriture est lente, paisible, comme apaisée. Elle nous conte les aventures d'une femme naguère puissante mais qui a choisi de remiser ses habits de Prêtresse pour marcher parmi les gens simples, ceux qui forment le corps des nations. Il est question de filer la laine, de faire cuire la farine ou de vendre une chèvre... Mais il y est aussi question de pouvoir - acquis ou perdu, de haine et de vengeance.
Les enseignements de ce livre - plutôt court - sont complexes et une seule lecture ne permet certes pas d'en analyser toute la richesse. Comme toujours avec Ursula Le Guin, le plus important se passe au-delà des apparences, dans ce qui n'est pas dit, ni même implicitement évoqué. c'est à l'esprit du lecteur, à sa faculté d'empathie que s'adressent les phrases, nous emportant au lent rythme des saisons en nous posons une seule question : Qu'est-ce qui a le plus d'importance dans la vie ?