Découvrez le premier tome de la tétralogie de fantasy young-adult The Kindred's Curse, Spark of the Everflame, de Penn Cole, publié aux éditions Calix. Le deuxième volume est déjà disponible.
Depuis la chute des Dieux, leurs Descendants gouvernent d’une main de fer les divers territoires, laissant peu de liberté aux humains. Diem Bellator est guérisseuse dans les quartiers pauvres et se tient à l’écart des Descendants, jusqu’à ce que sa mère disparaisse à la suite d’une discussion avec l’un d’eux. La jeune femme n'a pas d'autres choix que de respecter le marché de sa mère tout en essayant de comprendre pourquoi celle-ci a brusquement disparu. Cela la mènera à ouvrir les yeux sur son monde, terriblement proche de la guerre.
Ce premier tome commence doucement en nous présentant Diem : jeune femme d’une vingtaine d’année, guérisseuse, caractère fort, capable de se battre, plutôt revêche et dotée d’une chevelure blanche ainsi que d’yeux gris. Ces dernières caractéristiques sont des attributs des Descendants, les enfants des Dieux, mais Diem est résolument humaine, la décoloration de ses cheveux serait due à une maladie infantile dont elle ne se souvient pas. Elle doit par ailleurs prendre un médicament tous les jours suite à sa maladie ; remède qu’elle arrêtera de prendre dès l’absence de sa mère. Une héroïne qui se veut différente, mais qui reste dans les archétypes du genre. Si Diem plaît grâce à son empathie et sa force, certaines de ses décisions restent discutables tout au long du roman. Le déni dont fera preuve notre protagoniste au fil des pages pourra également mettre à mal la patience de certain.ne.s lecteurices. Fort heureusement, le personnage de Diem devrait évoluer de façon positive dans les tomes à suivre.
Quant à l’univers, bien qu’intéressant, celui-ci est assez peu exploité dans ce volume, sans doute est-ce voulu, car Diem ne connaît pas ou peu les Descendants, leurs pouvoirs et leur monde. Elle y touche seulement du doigt à travers son métier et ses brèves rencontres avec le prince Luther – Luther qui est un personnage que l’on voit peu ici, mais que l’on devine très important dans la suite. Les Descendants sont dépeints comme vils, manipulateurs et terribles. Le peuple ne peut donner tort à cette représentation étant donné que les enfants bâtards sont tués dès la naissance. Diem assistera à une scène difficile qui la poussera tout droit dans les mains des Rebelles (des humains) qui luttent contre le système en place. Pour autant, la jeune femme ne peut pas vraiment se détacher des Descendants, luttant pour trouver sa place malgré la guerre civile qui menace et à plus forte raison lors du retournement de situation final. En fin de compte, tout cela reste encore bien mystérieux et on a envie d'en savoir plus.
"Je contemplais le ciel noir sans fond, assourdie par le tumulte de mes pensées plus agitées que jamais, et je brûlais, je brûlais, je brûlais. Et je me demandais combien de temps il me restait encore avant que le feu de mon âme ne me consume jusqu’au trépas."
Ce fut une lecture sympathique. C’est fluide, cohérent et ça se lit très bien. C’est un tome, certes, introductif avec des rebondissements prévisibles, et classique dans sa construction, mais qui nous donne les clefs de compréhension pour la suite. C’est simple, néanmoins cela fonctionne et c'est sans prise de tête. Le deuxième livre s’annonce bien plus riche et prenant avec un enemies-to-lovers et des intrigues politiques intenses dans lesquelles Diem va devoir naviguer. Prometteur en somme.