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Vauriens

George R. R. Martin (Anthologiste), Gardner Dozois (Anthologiste), Benjamin Kuntzer (Traducteur)
Langue d'origine : anglais
Aux éditions : 
Date de parution : 01/10/2018  -  livre
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Vauriens

"Tout le monde aime les vauriens... même si nous finissons parfois par le regretter", ainsi George R. R. Martin commence-t-il la présentation de l'anthologie qu'il dirige avec Gardner Dozois.

Les deux compères n'en sont pas à leur coup d'essai. Ils ont déjà codirigé deux autres anthologies, Warriors et Dangerous Women. Le parti pris est toujours le même : regrouper des auteurs venants de différents horizons autour d'un thème commun. Cette fois-ci il s'agit des vauriens : les héros sont tous des crapules, des escrocs et des canailles, de mauvais garçons et de vilaines filles. Bref, tout ce qu'on adore !

Le résultat est intéressant et permet de se plonger dans des univers aussi divers que variés, allant de la fantasy au polar, du fantastique au thriller, mais toujours avec ce dénominateur commun, les vauriens.

De vauriens dans tous leurs états

La première nouvelle, "Les Temps sont durs pour tout le monde" de Joe Abercombie, est tout simplement excellente. L’action se passe à Sipani, un repère de crapules de tous genres qui courent tous derrière un objet de valeur mystérieux. Le rythme est soutenu, l’objet passe rapidement d’une main à l’autre et nous fait rencontrer des personnages hauts en couleur. À la fin, la boucle est bouclée et que le pire d'entre eux gagne !

"L’Auberge des sept bénédictions" de Matthew Hugues est aussi pas mal dans son genre. Elle met en scène un voleur pas très doué qui découvre un objet magique mais qui ne lui porte pas vraiment chance. Mêlé aux affaires des dieux, il va de danger en danger pour finalement trouver ce qu’il n’a absolument pas cherché.

D’autres auteurs profitent de l’occasion pour nous donner un aperçu de leur univers de prédilection, pour développer un personnage mineur ou une autre période. Ainsi par exemple, la nouvelle de Neil Gaiman, "Comment le marquis a récupéré son manteau", se passe dans le monde surréaliste de Neverwhere. Comme l’indique bien le titre, le Marquis de Carabas y tente de récupérer son manteau mais les choses ne sont pas du tout ce qu’elles paraissaient être.

"L’Arbre-éclair" de Patrick Rothfuss se passe, quant à lui, avant les événements de la Chronique du tueur de roi. Nous y assistons à une journée dans la vie d’un des personnages secondaires de la saga, le mystérieux Bast, pendant laquelle il apprend des choses et règle un gros problème.

Enfin, "Le Prince vaurien" de George R. R. Martin fait partie d'une série de chroniques consacrées à l'histoire de la maison Targaryen et se déroule dans l’univers du Trône de Fer. Il raconte l’histoire du prince Daemon Targaryen, dont l’ambition de devenir roi a directement mené au tragique bain de sang appelé la Danse des dragons.

Du bon et du moins bon

Cette anthologie contient de très bonnes nouvelles, bien construites et bien écrites, que j’ai lues avec plaisir. Mais elles ne le sont pas toutes. Le niveau est assez inégal et ce sont les récits en dehors de l’univers d’imaginaire que je trouve moins intéressants. J’ai eu du mal à entrer dans certains univers, notamment des polars ou des thrillers.

Une anthologie éclectique donc, qui vaut le détour pour quelques pépites !

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