Une aventure sans repos
Une auberge bien sombre, attablée dans un coin il attend ses aventuriers pour leur donner leur mission. Ils vont devoir retrouver une statuette dans le terrible Donjon de Naheulbeuk d’où personne ne revient.
Il a déjà fait son choix, un homme du Nord ; un barbare et un nain seront la force de frappe. Une elfe des bois pour son adresse et ses flèches, une magicienne et son garde du corps des plus odorant …un voleur pour les serrures et enfin ce jeune héros de Ranger qui pourrait bien être un guide, un chef… Si il savait.
Mais rien ne va se passer normalement pour ce groupe d’aventuriers qui vont devoir se mettre en quatre pour arriver à sortir de ce donjon et de ses pièges si ils veulent continuer l’aventure.
Une intégrale à ne pas manquer
L’intégrale d’une saga comme le Donjon de Naheulbeuk est un véritable pavé et quel pavé. Pas moins de 1183 pages bien remplies vous attendent au détour d’une couverture haute en couleurs. Rien qu’avec celle-ci on est dans le bain de la franche rigolade.
Je préviens le lecteur que je ne vais pas chroniquer chaque tomes (quatre au total) qui se trouvent dans cette intégrale ne voulant pas le priver de la découverte. Je vais rester dans un cadre plus général tout en essayant de vous donner la vision la plus près de ce petit bijou.
Nos compagnons de cette grande aventure sont un groupe d’aventuriers tous plus vénaux, stupides, naïfs, improbables qui soient. A la manière d’une saga bien connue de monsieur Tolkien, on retrouve des races qui vont se côtoyer pour un but commun : les « XP » ! Traduction les points d’expériences, récompense très attendue des joueurs de jeux de rôles pour leurs personnages. Car en faite à la lecture de ce roman ; c’est le récit d’une partie que dis je une campagne de jeux de rôles auquel vous êtes invité.
Vous allez suivre les pas de nos héros en herbe sur la piste d’une statuette dans un donjon. Rien ne leur sera épargnés mais ils n’épargneront eux aussi pas grand chose à leur adversaires. C’est jubilatoire tant les dialogues, le récit et les situations sont croquignolesques. J’aime beaucoup les « bulletins cérébraux » de nos héros, sorte de scanner de leurs visions et émotions au cours de l’aventure.
Une entente va naitre malgré toutes différences comme la race ou profession car là aussi c’est une source de dissension et forcément de rire, notamment entre le « ranger » (sorte de Aragorn) qui est le chef et le nain ou le barbare qui font ce qui veulent. Petite mention au voleur extrêmement veule et pas très doué ou encore la magicienne aux bévues catastrophiques.
Je tiens à prévenir point besoin d’être un joeur de jeux de rôles pour comprendre les récits car tout est fait pour accompagner le lecteur et le mettre dans le bain très rapidement.
La plume de John Lang est rapide, incisif et m’a fait penser par biens des côtés à un maître de ce genre de fantastique désopilant qu’est monsieur Terry Pratchett.
Je vous conseille vraiment cette intégrale ainsi que les suivants, une bonne bouffée de rire pour un départ en fanfare d’un printemps ensoleillé.
Soif d’aventures, de trésors et de monstres hideux, de sombres magiciens et de lugubres recoins, et bien tournez la page lecteur et vivez les aventures dans le Donjon de Naheulbeuck.