Le Seigneur des Neuf Soleils

Le Seigneur des Neuf Soleils

Vous connaissez forcément Christian Grenier. Si ce n’est pas pour un des ses nombreux romans jeunesse (un simple coup d’œil à la bibliographie sur son site officiel impose le respect), ni pour ses essais (comme le fameux La Science-fiction à l’usage de ceux qui ne l’aiment pas chez Sorbier), vous le connaissez au moins, peut-être sans le savoir, pour sa participation au scénario Des Mondes Engloutis.

Figure emblématique de la science-fiction jeunesse depuis les années 60, il n’a pourtant arrêté le professorat qu’en 1990. Depuis, quand il n’écrit pas, il part à la rencontre de ses lecteurs et de leurs mentors pour leur expliquer en long, en large et en travers, pourquoi la science-fiction est très bon genre littéraire…

Quand un jeune-homme découvre que l’obéissance n’est pas obligatoire

Graam vit au cœur d’une société de castes régie par des lois très précises. Chaque corporation y a une fonction, un costume et des règles de vie très strictes. Lui, par exemple, sait qu’il n’a en aucun cas le droit de retirer son casque, ni ses gants. Il peut converser avec les autres membres de sa caste, un peu moins avec les autres habitants de sa cité, mais surtout pas avec les indigènes vivant à l’extérieur de la ville. Pourtant, lors d’un de ses déplacements extra-muros, il est victime d’un accident. Des étrangers viennent le secourir et Graam va être obligé de remettre en question pas mal de principes quant à son éducation.

Pour futurs amateurs de SF

Réservé aux jeunes lecteurs ayant déjà un goût pour la lecture assez prononcé, Le Seigneur des Neuf Soleils est un excellent avant-goût de tout ce que pourront leur apporter les œuvres de science-fiction normalement "réservées"aux adultes.

Le thème de l’apprentissage du doute et de la désobéissance peut certes paraître classique et ressassé mais, n’oublions pas, d’une part, qu’il s’adresse à des enfants par définition moins blasés que nous, et d’autre part que cette œuvre a été publiée pour la première fois en 1978.

Enfin pour terminer, même si les questions et les réponses abordées dans ce livre sont classiques, l’ambiance générale du livre, les décors et les personnages sont si réussis qu’ils font penser aux meilleurs illustrations de Caza… En bref, pour jouer deux secondes les "Madame Irma", je vous prédis que les enfants qui apprécieront ce livre seront plus tard des lecteurs assidus d’auteurs comme Philip José Farmer, Philip K.Dick ou Christopher Priest…