La fille de pleine lune

La Fille de la pleine lune

Christian Grenier écrit depuis 1972, et il a publié depuis un nombre impressionnant de récits pour enfants et adolescents principalement de science-fiction, comme la série en six volumes Aïna. Il écrit également en fantastique tel le roman illustré par François Schmidt, Le Tyran, le Luthier et le Temps ou La Fille de la pleine lune, en polar: @ssassins.net ou L’ordinatueur. Il a également écrit des essais plus sérieu : La Science-fiction à l’usage de ceux qui ne l’aiment pas (2003), La Science-fiction, lectures d’avenir (1994), La Science-fiction? J’aime! (1981), Ecrire des romans à l’école (1978) ou Jeunesse et science-fiction (1972).

Il vient d’ouvrir un site personnel où il donne énormément d’informations, entre autres sur la genèse de ses romans.


Communication par les rêves

Depuis qu’il a atteint ses seize ans, à chaque nuit de pleine lune, Valentin rêve d’une forêt et d’un manoir mystérieux, où une fille à l’air triste semble vouloir lui dire quelque chose. Aussi, lorsque ses parents lui confient la responsabilité de choisir le lieu de leurs vacances, et qu’il repère dans un magazine, un manoir qui ressemble à celui de son rêve, il n’hésite pas. Mais une fois sur place, il commence à se poser des questions. A-t-il vraiment envie de savoir? Et où commencer ses recherches pour lever le voile sur ce mystère? Un monstrueux secret semble se cacher dans la paisible propriété...

Un sujet délicat

Christian Grenier s’est engagé ici dans une tache délicate : aborder les sujets du viol et de l’inceste pour de jeunes lecteurs n’est pas franchement évident. Il s’en sort plutôt bien, en limitant la touche fantastique aux rêves de Valentin, et en menant en parallèle un deuxième récit (l’idylle entre Valentin et Héléna) qui, s’il est plus léger, reste marqué par l’ombre projetée par l’intrigue principale, et donc ne tranche pas complètement. Les explications qu’il fournit tout au long du récit sur le sujet sont suffisemment bien intégrées pour ne pas avoir l’air d’un cours magistral, et cependant restent assez précises si l’on vise un but d’information : pourquoi les victimes ne se rebellent pas toujours, quelles sont les raisons pour lesquelles parfois elles n’en parlent pas à l’extérieur...

Un livre à la fin très sombre, sur un sujet qu’il n’est pas plus mal de discuter de temps en temps avec les adolescents.