Vous ne le connaissez sans doute pas et pourtant ! On risque parler encore longtemps de ce type si tous ses livres sont comme celui-ci… Rarement, on a vu un jeune auteur alliant avec autant d’aisance l’humour à la plume. Avec ce premier livre d’une tétralogie qui promet, Nicolas Jarrid a réussi à échapper à tous les pièges de la fantasy classique (intrigues archi-connus, personnages caricaturaux…) là où nombre de ses prédécesseurs ont échoué. Pour un premier bouquin, vous avouerez que c’est plutôt pas mal…
C’est à boire, à boire à boire…
Pour l’histoire, il s’agit d’un vieux chevalier couvert de gloire qui décide de partir une dernière fois sur les routes pour une quête un peu spéciale : retrouver des bouteilles d’un très grand cru qui étaient le fleuron de sa cave mais qu’il a malencontreusement fini un soir de beuverie… Seul problème, ces bouteilles rarissimes se trouvent de l’autre côté du pays. Flanqué d’un jeune voleur amoureux et d’un de ses anciens acolytes, voilà donc notre chevalier (surnommé pour la petite histoire : le loup de Déb) affrontant milles périls et milles tavernes pour retrouver une saveur éthylique perdue. Bien sûr, entre temps il lui arrivera énormément d’aventures des plus cocasses aux plus graves.
Au final :
C’est justement ce mélange entre un humour acerbe (un chevalier pochetron, on n’en croise pas tous les jours dans la fantasy) et un certain sérieux qui rend Le Loup de Déb si intéressant. Nicolas Jarry a réussi un dosage savant qui donne du plaisir au lecteur sans jamais le lasser, justifiant pleinement sa publication en grand format dans la collection Icare. Bref, pour un premier roman, c’est un coup de maître. Les éditions Mnémos ont déniché une perle qui, espérons-le, saura maintenant concrétiser ce bon début avec les trois tomes qui doivent suivre ce volume. Vivement la suite !