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Photo de Faeries n°5 spécial Robert Howard

Faeries n°5 spécial Robert Howard

Philippe Monot ( Auteur), Chrystelle Camus (Redacteur en chef), Luis Royo (Illustrateur de couverture), Ken Rand ( Auteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/01  -  Livre
ISBN : 2910899330
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Jerome   - le 27/09/2018

Faeries n°5 spécial Robert Howard

Après le très bon numéro 4 sur Jack Vance, Faeries s'est attaquée cette fois à une autre grosse pointure de la fantasy : Robert E.Howard. C'était certes un passage obligé pour une revue de fantasy. Un jour ou l'autre il aurait fallu parler de cet auteur précurseur. Mais le thème n'est pas si facile qu'il y parait. Howard a eu une vie courte et une production littéraire dominée en grande partie par son personnage fétiche de Conan le barbare. Cela pourrait sembler maigre pour constituer un dossier…

Un trés bon dossier

Heureusement, il n'y a qu'à regarder le sommaire pour voir que l'équipe de Faeries s'en est très bien sortie. D'une part parce que la vie d'Howard fut certes brève mais intense. D'autre part parce que Conan le Barbare n'est que l'arbre qui cache la forêt. En quelques années, l'auteur a eu le temps de se mettre dans la peau d'autres héros. Et finalement, sa production est assez impressionnante lorsqu'on la rapporte aux nombres d'années d'écriture. Toutes ces facettes d'Howard l'écrivain sont assez bien présentées dans le dossier. Bien sûr on s'arrête longuement sur Conan, ses aventures littéraires, Bdphiles et cinématographiques. Mais les autres cycles ne sont pas oubliés. Quant à l'homme lui-même, on en sait un peu plus avec le gros article qui lui est consacré. Bref, du côté du dossier, l'ensemble est plutôt clair et facilement compréhensible par un novice en fantasy. Un très bon point pour la revue.

Le sentiment est plus mitigé en ce qui concerne les nouvelles. Comme à son habitude maintenant Ken Rand ouvre le bal avec un texte issu de sa série du Lucky Nickel Saloon. Il s'agit des aventures fantastiques d'un saloon fréquenté par des cow-boys. Cette fois, c'est la mort elle-même qui vient boire un coup au Lucky Nikel. Evidemment, voila de quoi donner des sueurs froides aux habitués. Que veut-elle ? Pourquoi s'est-elle arrêté ici ? Cela signifie-t-il la mort imminente de l'un d'entre eux ? Autant de questions desquelles Ken Rand se sortira d'une pirouette humoristique.

Des nouvelles assez moyennes.

Cette nouvelle est à l'image des fictions publiées dans ce numéro : sympathique et légèrement inconsistante. Je m'explique. Si l'on prend du plaisir à la lire, on est loin du chef d'œuvre et de l'exaltation. En résumé, elle bien sans être grandiose. Ses consœurs dans ce numéro 5 sont pratiquement toutes du même acabit. Sympathique mais sans plus. Aucune n'est vraiment repoussante. Aucune non plus n'est franchement emballante. On retiendra quand même Le Guerrier noir de Philippe Monot, la plus longue histoire de la revue. Ce jeune auteur qui a publié un seul roman pour l'instant (Frère Aloysius et le petit prince chez Nestiveqnen), prend le temps ici d'installer son univers et son récit de fantasy. Et au final, on se laisse prendre par sa nouvelle de réveil millénaire d'un guerrier magique. Une petite réussite.

Un très bon dossier, des nouvelles convenables, ce cinquième Faeries tire plutôt vers le haut. On avait dit avec le précédent numéro que la revue prenait son envol. Cela semble se confirmer aujourd'hui. Tant mieux. Les amateurs de fantasy ne pourront que s'en réjouir.

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