En science fiction, Fred Saberhagen est l'homme d'une œuvre : le cycle des Bersekers. Né en 1930 il est véritablement passé à la postérité avec cette énorme saga composée de nouvelles réparties en huit volumes. Ce que l'on sait moins, c'est que cet écrivain s'est intéressé à d'autres champs des littératures de l'imaginaires avec des romans de fantasy et de fantastique (dont la réécriture du mythe de Dracula en 6 tomes et de Frankenstein). A noter aussi Le Trône noir, écrit en collaboration avec Roger Zelazny chez J'ai Lu. Pour la fin de l'année 2001, les éditions de l'Atalante ont donc décidé de jouer la carte de l'intégrale pour les Bersekers. Ils sortent un premier pavé de près de 900 pages regroupant les quatre premiers volumes du cycle, écrits entre 1967 et 1979.
Des machines contre la vie
Le principe des Bersekers est le même pour l'ensemble de la saga. Dans un futur intersidéral, l'humanité doit faire face à d'étranges machines, les Bersekers. D'origine inconnue, celles-ci sont programmées pour détruire toute forme de vie croisant leur chemin. Et pour cela elle possède un attirail à flanquer la frousse à Superman. Ces monstres de plusieurs dizaines de kilomètres de long sont même capables de faire des prisonniers humains et de les réduire en esclavage. Mieux, la machine de bord possède une impressionnante capacité de réflexion et de roublardise. Les Bersekers veulent anéantir la vie et connaissent toutes les ruses pour y arriver. Chaque nouvelle présente donc un affrontement entre un ou des hommes face à l'horreur de métal et de circuits électroniques.
Un monument...
Cela ne fait aucun doute, le cycle des Bersekers est un monument de la science fiction. Il faut l'avoir lu ou a défaut parcouru au moins le premier tome. Saberhagen possède une plume et manie tour à tour les évènements insolites et dramatiques. On regrettera juste la répétition des nouvelles. A chaque fois l'humanité gagne. Seules les conditions de la victoire changent. Sur huit volumes cette redondance peut devenir lassante. Pour le reste, toutes les nouvelles ne sont pas des chefs d'œuvre. Mais elles sont toujours d'une indéniable qualité. Bref, un monument à relire à l'occasion de la réédition.