Le baiser aux abeilles
Né à New York en 1949 de l'amour d'une actrice et d'un scénariste de cinéma, Jonathan Carroll est essentiellement connu pour ses histoires fantastiques. On citera notamment Collection d'Automne (Grand Prix de L'imaginaire 2000), Flammes d'enfer et Os de Lune. Cette fois, changement de cap pour Le baiser aux Abeilles avec les angoisses d'un écrivain célèbre.
Un meurtre vieux de trente ans
Sam Bayer a de vrais soucis. Il traverse la crise de la page blanche et n'arrive à rien avec son nouveau roman. Malgré les précédents, cette fois il n'a pas la flamme de l'inspiration. Pour se changer les idées et parce que le sujet l'intéresse fortement, Sam décide d'aller dans une autre direction et de consacrer un livre à la mort de Pauline, une de ses connaissances de lycée assassinée des années plus tôt. C'est d'ailleurs lui qui a l'époque avait trouvé le corps. Aidé de sa fille et d'une mystérieuse admiratrice, Veronica, le voilà partit élucider un meurtre vieux de trente ans dans sa ville natale. Surprises et retrouvailles seront au rendez-vous.
Excellent !
Le baiser aux abeilles n'est pas vraiment un roman fantastique. En tout cas rien ne laisse penser que cela soit le cas. Ceci dit, il n'en reste pas moins un excellent livre. D'abord parce que la narration de Carroll est fluide et simple à suivre, tout en nous entraînant dans un récit qui ne manque pas de sel. Ensuite parce que ses personnages possèdent un rien de mystère (surtout Véronica) et sont parfois un peu trouble dans leurs obsessions. Au point qu'on est baladé de temps en temps comme le héros, ne maîtrisant plus rien. Enfin parce que Le baiser aux abeilles se dévore d'un bout à l'autre. Bref voici un bon polar qui se lit comme on boit du petit lait, avec un immense plaisir.