" Il était une fois… ", ainsi aurait pu commencer ce conte des temps modernes. Malgré l’absence de ces quatre mots magiques qui ont déployé les ailes de notre imagination d’enfant maintes et maintes fois, ce livre n’en perd pas pour autant de son charme et de son mystère. N’y voyez pas ici quelconque niaiserie ou légèreté, ni de la simple futilité car je vous le garantis, vous ne vous en détacherez pas facilement.
L’histoire réelle d’un conte
Walker Easterling est un comédien d’une trentaine d’années qui a bien réussi sa vie professionnelle. Malgré un premier mariage raté, il a tout pour être heureux. Un jour, son ami Nicholas décide de lui présenter une femme exceptionnelle. Un simple regard suffit à Walker pour tomber amoureux de Maris York. Mais en la sauvant des mains cruelles de son ex-petit ami, il va la jeter sans le savoir au devant d’un danger bien plus grand.
Car depuis sa rencontre avec Maris, Walker est pourchassé par un mystérieux nain puissant et jaloux tout droit sorti des contes de Grimm, le célèbre Outroupistache. Hallucination ou cauchemar ? Pourquoi cette persécution ? Pour trouver les réponses à ces questions, l’acteur devra alors entreprendre un grand voyage sur les traces de sa vie ou plutôt de ses vies antérieures.
Du réalisme magique
Jonathan Carroll a un énorme talent : celui de transporter le lecteur dans un monde chimérique sans qu’il ne s’en rende compte. Il manie l’art du réalisme avec dextérité pour nous transporter au-delà des frontières du rêve et de l’imagination avec un style remarquable. Il nous donne ainsi sa vision lyrique du monde qui nous entoure.
Dans Flammes d’enfer, l’auteur mélange toutes les sensations et tous les genres : l’humour, la frayeur, la tendresse, la démence pour emmener le lecteur dans la magie de la vie ordinaire d’un acteur. Ordinaire ? En fait, cela dépend de la définition que vous donnez à ce mot car à la fin du livre, vous ne serez plus ce qu’est la réalité.
Peu connu encore en France, Jonathan Carroll est un écrivain novateur et original qui ne vous laissera pas indifférent. Cela présage de nombreux autres petits chefs-d’œuvre du même genre.