Erat Fatum

Erat Fatum

Troisième et dernier volet de la trilogie des Aventures de Pierre Pelérin, dont on ne peut pas dire qu'on l'attendait avec impatience, les deux premiers volumes n'emportant pas l'adhésion malgré quelques bonnes idées, Erat fatum est écrit par Hervé Jubert, jeune romancier de 32 ans dont le premier roman, Le Roi sans visage, avait emporté l'adhésion du public lors de sa sortie en 1998.

Une mort officielle, une mission officieuse

Dans cet avenir théocratique, Pierre Pèlerin, après sa seconde mission au service du Vé, doit passer en jugement et risque la peine de mort. Lorsque la sentence tombe, son assassinat est donc organisé et mondialement diffusé par les médias (eux aussi appartenant au Vé). Désormais officiellement mort, on va pouvoir lui confier une mission de la plus haute importance : sauver le monde de la folie dévastatrice de l'arme nucléaire. Il devra se rendre en un lieu où est gardé un programme informatique capable de déclencher le feu tant redouté.

L'aventure démarre plus que lentement, l'intrigue est péniblement en place à la moitié du bouquin et Hervé Jubert n'arrive pas à nous intéresser au devenir de son héros et de notre planète. Pourtant, comme dans les précédents épisodes, il y a de bonnes idées et l'humour de certaines situations sauve le récit de la catastrophe.

Un final surprenant

Et puis viennent les quarante dernières pages et tout s'enchaîne : un final surprenant, voir haletant qui donnerait presque envie de lire à nouveau les premières aventures qui déjà se sont effacées des mémoires. Bon, les mauvaises langues diront que quarante pages de bien sur les six cents que compte la petite* trilogie, ça fait maigre. Les lecteurs plus indulgents, quant à eux, garderont en mémoire un texte moyen avec un bon final.