Galilée

Galilée

Né à Liverpool en 1952, Clive Barker fait figure de touche-à-tout. Peintre, cinéaste (réalisateur de Hellraiser et de Cabal) et écrivain, il passe allégrement de la fantasy à la terreur, de la littérature pour enfants à la littérature " pour adultes ". Galilée, à l'origine publié aux éditions Rivages/Fantasy est aujourd'hui réédité chez Pocket. Ce premier tome n'est en fait que l'introduction au second : l'auteur y présente les personnages et les lieux qui n'entreront véritablement en scène que dans la deuxième partie.

Chaque famille a ses petites histoires…

Edmund Maddox Barbarossa ne quitte plus la maison familiale depuis qu'un accident l'a cloué dans un fauteuil roulant. Il partage sa vie dans ce lieu chargé de mystère avec trois femmes : ses deux demi-sœurs et la dernière femme de son père. De son père et de sa belle mère il ne sait d'ailleurs pas grand-chose pour le moment outre qu'ils ont vécu une vie anormalement longue et qu'aux quatre coins du monde, des populations leurs ont un jour ou l'autre voué différents cultes.

Mais sous l'insistance d'une de ses demi-sœurs, il accepte d'écrire l'histoire de sa famille. Il pressent que cela ne va pas être simple et qu'il engage un mécanisme qu'il n'est pas sur de maîtriser jusqu'au bout. Toutefois ce témoignage est important : il est plus que temps que le monde extérieur soit au courant de l'existence et de la nature de sa famille.

Mais l'histoire des Barbarossa est intimement liée à celle d'un autre clan : les Geary. Impossible de parler des uns sans évoquer les autres. Aussi il commence en plantant le décor et en présentant les principaux membres des deux camps et les relations qu'ils entretiennent entre eux.

Un démarrage un peu lent

Cette première partie est écrite à la manière d'un journal intime, les faits relatés étant fréquemment entrecoupés des sentiments et états d'âmes de son auteur. Bien qu'il s'excuse fréquemment de ne faire qu'une sorte de catalogue d'évènements qui ne sont pour l'instant pas forcément reliés de manière évidente, il n'en reste pas moins que c'est effectivement ce qu'il fait.

Toutefois quelque chose retient l'attention. Sans doute est-ce l'envie de connaître les réponses aux nombreuses questions posées ou encore la justesse de certains personnages (les femmes en particuliers) qui donne envie de continuer la lecture à la fin de ce premier tome. De toutes façons, même s'il ne s'agit pas d'un chef d'œuvre, la lecture reste la plupart du temps agréable et les moments un peu longuets ne suffisent pas à gâcher l'ensemble.