charlotte
- le 27/09/2018
Zéphir
Emmanuel Nhieu décide de se lancer sérieusement dans la Bande dessinée après avoir rempli ses obligations militaires. Belle coïncidence, à cette époque, l'atelier Gottferdom (ce mot ne vous rappelle rien ?) s'installe à Aix-en-Provence. Nhieu s'y inscrit et se rend compte par la même occasion que faire de la BD ce n'est pas si facile et surtout que le travail que cela exige est titanesque. Il apprend alors les perspectives, l'encrage et tout le reste et parvient à se faire publier dans Lanfeust Mag. Mais les éditeurs ne sont toujours pas convaincus. Il écrit alors un polar fantastique avec pour thème les vampires. C'est Arleston en personne qui le présente à Soleil. Après quelques retouches importantes, le scénario fantastique devient un scénario d'héroïc fantasy, il sort le premier tome de Nocturnes Rouges, Sang noir, en février 2001 et voici le deuxième.
Vampire es-tu là ?
Le monde d'Ethyl serait si tranquille s'il n'y régnait un fléau, les vampires. Heureusement face à eux se dressent les chasseurs de vampires. La petite May n'a pas vraiment choisi d'en devenir une, mais la transformation de son père change le cours de sa destinée. Elle rejoint son oncle Granite et la belle Dolorès lancés à la poursuite de ces suceurs de sang. Après avoir passé quelques temps dans le vieux moulin aux alentours de leur village, nos trois héros doivent fuirent la colère des villageois qui les tiennent pour responsable du malheur qui s'est abattu sur eux. Grâce à l'aide providentielle de Marco, un apprenti mage, ils s'en sortent une fois de plus. Ce dernier les amène à l'école de magie où une nouvelle mission va leur être confiée.
Déception…
Nhieu avait fait un premier album très encourageant. L'histoire, qui se fonde pourtant sur le mythe peu original du vampire, avait un petit air de fraîcheur inattendu, notamment grâce à l'arrivée de la jeune héroïne May. Le rythme était soutenu et on ne s'ennuyait pas. On est donc un peu déçu par ce deuxième tome qui est paradoxalement peut-être moins bien maîtrisé que le premier. Pourtant l'intrigue est sympa et le rythme enlevé. Mais les personnages secondaires mis en place ne sont pas assez creusés et l'on tombe dans des clichés liés à l'héroïc fantasy (le coffret dans lequel on emprisonne les âmes par exemple). Il reste que les dessins sont très agréables et que certaines cases raviront la gent masculine. Rappelons que le style ouvertement prôné est " manga ", puisque la série fait partie de la nouvelle collection lancée par Soleil appelée " Génération manga ". Nhieu semble avoir trouvé son style oscillant sans cesse entre rire et larme, et action !