L'Ours en ferraille
S'il est un scénariste particulièrement prolifique dans les univers de l'imaginaire, qu'il s'agisse de science-fiction ou de fantasy, c'est bien Jean-David Morvan. Né en 1969 en Champagne, on a pu remarquer sa signature sur de nombreuses séries comme
TDB,
Sillage,
Le Cycle de Tschaï ou bien encore
La Mandiguerre. Quatre exemples dont au moins un tome est sorti dans les six derniers mois, excusez du peu. A cette belle liste, il peut désormais y ajouter
Jolin, réalisé en compagnie de Rubèn, un tout jeune dessinateur espagnol qui vit près de Barcelone.
Défigurateur… Dans un pays moyenâgeux des plus classiques, Jolin est un jeune prince au pouvoir un peu spécial. Depuis sa naissance, il a la capacité de défigurer les gens qui l'approchent, transformant certains en choses informes tenant plus du tas de gélatine que de l'être humain. Ce " don " lui vaut d'être en quarantaine en permanence. Il est enfermé dans une pièce où ses parents peuvent l'apercevoir par une grande verrière. Seul un automate créé par trois savants peut l'approcher sans risque. Toutes les conditions sont réunies pour donner naissance à une tragédie.
Réjouissant Mais sous les pattes de Morvan et de Rubèn, la tragédie se transforme rapidement en joyeuse comédie. Sans éducation d'aucune sorte, Jolin est un bambin assez insupportable et capricieux. Il n'en fait qu'à sa tête, se moque du monde et aime par-dessus tout jouer les physionomistes de l'horreur avec les fous qui osent l'approcher. Bref, on se prend assez vite d'affection pour lui. Son personnage et le scénario de Morvan sont assez bien servis par le dessin tout en mouvement de Rubèn et les couleurs chaleureuses de Loïs. Vous l'aurez compris, on a beaucoup aimé ce premier tome. En espérant que les prochains soient tout aussi réjouissants.