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Volume 1

Philippe Buchet (Scénariste), José Luis Munuera (Dessinateur), Benoît Springer (Dessinateur, Coloriste), Jean-David Morvan (Scénariste), Bruno Bessadi (Dessinateur), Christian Lerolle (Coloriste), Ignacio Noé (Dessinateur), Koboï (Dessinateur), Julien Loïs (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/04/04  -  BD
ISBN : 2847893342
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charlotte   - le 31/10/2017

Volume 1

Philippe Buchet et Jean-David Morvan ont créé avec Sillage un univers qu’ils s’amusent à explorer au fil des albums. Grâce au succès de la série mère, ils peuvent maintenant laisser libre court à leur imagination et renforcer la crédibilité de leur monde. Deux séries parallèles ont ainsi vu le jour en ce premier semestre 2004, Nävis, qui raconte l’enfance de Nävis avant qu’elle ne soit récupérée par le convoi Sillage et Les Chroniques de Sillage, où l’on découvre différentes histoires liées aux conséquences de l’arrivée de Nävis sur le convoi. Dans chaque album des Chroniques cinq histoires en huit planches seront proposées aux lecteurs. Pour ce premier tome, on retrouve en ouverture Munuera qui réalise Nävis, suivent quatre autres dessinateurs dont chacun possède un trait bien particulier : Benoït Springer, Koboï, Bruno Bessadi et enfin Ignacio Noé.

Premier volume des annales de Sillage après le passage de Nävis


Le plus fidèle compagnon de Nävis, Bobo, nous fait découvrir toutes les petites anecdotes liées à notre jolie héroïne. Dans Chasseurs en herbe, le lecteur apprend que se nourrir dans la jungle n’est pas chose aisée, surtout lorsque l’on se prend de pitié pour des petits êtres, certes dodus, mais sans défense. Nävis tente de montrer les avantages des armures de combat à son ami Komérin dans Pavillon bleu. Mais notre principale intéressée est aussi devenue une vedette sur Sillage et c’est tout naturellement qu’elle devient l’héroïne d’un jeu vidéo dans Nävis console. Un cadeau qui cartonne !! vous montrera que les anniversaires de la seule humaine de Sillage sont toujours teintés d’imprévus. Enfin, Le Corps de l’œil nous ramènera vers le peuple Gunjinns que Nävis a sauvé d’une intelligence artificielle qui voulait leur anéantissement.

Cinq histoires hétéroclites pour un résultat à l’image de la série : le rire au cœur des larmes, ou l’inverse, peut-être

Ce premier volume est, sans aucune mesure, largement mieux réussi que le Carmen + Travis, Volume un. Morvan et Buchet mènent habilement ces récits courts et savent s’entourer des dessinateurs adéquats pour chaque histoire. Trois récits relèvent de l’anecdote et du pur divertissement. Ils sont seulement l’occasion de mettre en scène Nävis tout en faisant une bonne chute à la fin. Les deux meilleurs sont Chasseurs en herbe qui ouvre l’album et Le Corps de l’œil qui le ferme. La première, entièrement muette, est totalement portée par le dessin de Munuera. Avec son trait un peu cartoon, il donne à Nävis des expressions qui nous attendrissent ou nous font mourir de rire. Lerolle aux couleurs n’est pas étranger au plaisir que l’on prend et participe pleinement à la dynamique de l’histoire en scindant le récit en deux parties à la fois distinctes, chacune ayant sa propre chute, et pourtant dans la continuité l’une de l’autre. Le Corps de l’œil est une très belle suite à l’aventure de Nävis chez les Gunjinns narrée dans le sixième tome Artifices. La jeune fille avait confié à Berdsq l’intelligence artificielle qui était la cause de tous les maux de son peuple. Elle lui avait laissé décider seul le sort qu’il fallait réserver à une entité qui avait tout mis en œuvre pour les détruire. Berdsq choisit de montrer à l’A.I. tout le mal quelle leur a infligé. Morvan et Buchet posent la question du repentir sans discours grandiloquent et pompeux. Ignacio Noé a non seulement un trait impressionnant mais maîtrise également son découpage d’une telle façon qu’il parvient à faire passer son message auprès du lecteur sans lourdeur. Grâce à lui, on ressent de l’empathie pour cette A.I. et les gros plans sur les « yeux » du robot resteront gravés dans notre mémoire. Ces deux récits retiennent l’attention et valent à eux seuls l’achat de l’album.

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