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Les Récits - volume 2

Philippe Buchet (Illustrateur de couverture), Sébastien Damour (Dessinateur, Storyboard), Fred Duval (Scénariste), Yoann (Coloriste, Dessinateur), Stéphane Peru (Coloriste), Christophe Quet (Storyboard), Arnaud Boudoiron (Dessinateur), Didier Cassegrain (Coloriste, Dessinateur), Carole Beau (Coloriste), Karine Boccanfuso (Coloriste), Stéphane Roux (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/05  -  BD
ISBN : 2847894403
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charlotte   - le 31/10/2017

Les Récits - volume 2

Fred Duval est le scénariste des séries Carmen McCallum et Travis qui se déroulent dans des univers semblables. Il a alors eu l’idée de faire se rencontrer ses deux personnages dans de courts récits. Ainsi est né Carmen + Travis, un album regroupant des petites histoires dont le modèle sera repris plus tard par les auteurs de Sillage (Delcourt) pour Les Chroniques de Sillage (Delcourt).

Pour ce deuxième volume, plutôt que de confier les dessins à de jeunes auteurs, décision a apparemment été prise de faire appel à des auteurs confirmés de l’écurie Delcourt. Ainsi l’on retrouve Didier Cassegrain qui travaille sur la série Taò Bàng, Yoann dessinateur de Toto l’Ornithorynque sur un scénario d’Omond et le fameux Damour qui fait une pause dans sa série au long cours Nash. Il y a également des « invités » comme Stéphane Roux qui a réalisé un comics franco-français pour Sémic dans l’univers Withblade (T. 1 : Serment de Sang) et l’illustrateur Arnaud Boudoiron.

Partie d’échecs, IA dangereuses, Blanche Neige et recette de cuisine

Cinq histoires rythment cet album. Dans Mexican stand-off, Carmen s’apprête à jouer une partie d’échecs grandeur nature. Travis dans Contagions doit affronter un virus inconnu en voulant aider une navette en détresse alors que sa propre IA est en prise avec un autre virus. Puis, Duval nous fait un remake de la Belle au bois dormant mâtiné de Blanche Neige dans Compte à rebours avant d’entraîner Travis dans une nouvelle histoire d’IA incontrôlable (Domophobie). Pour la dernière, Cuisiné par Vlad, nous retrouvons Vlad Nyrki qui profite de son passage en Normandie, afin d’honorer un petit contrat, pour nous apprendre à cuisiner les coquilles Saint-Jacques sauce crème persil accompagné de topinambours.

Un album divertissant et plus dense que le premier

Après la déception du premier volume, on s’attendait au pire avec ce second. Et bien, il faudrait toujours partir d’un a priori négatif puisque du coup, on est franchement surpris. Carmen + Travis - volume 2 est, et de loin, supérieur tant par les histoires un peu plus fun que par les dessinateurs choisis. Duval offre un patchwork de récits au ton variable et aux ambiances différentes. Du désert aride où la chaleur fait monter la pression aux forêts tropicales humides en passant par le vide spatial, Duval multiplie les lieux comme les clins d’œil. Un réel effort a été fait dans la construction des scénarios qui sont plus denses, plus drôles et surtout plus originaux. Le premier est relativement classique mais les auteurs ménagent bien la chute et font joliment monter la pression crescendo. Compte à rebours est l’occasion pour les auteurs de revisiter les contes de Blanche Neige et la Belle au Bois dormant, Carmen, la guerrière, en train de chantonner « un jour mon prince viendra » vaut le détour. Autre référence, Les Indestructibles dans Domophobie, Stéphane Roux parodie la plus célèbre famille de super-héros en prise avec l’IA de leur maison qui a viré travail, famille, patrie. De bonnes idées donc, comme Peggy, l’IA de Travis, infectée par un virus, avec des chutes pas toujours réussies, ou en tout cas pas très percutantes, mais qui suffisent à ne pas regretter la lecture de cet album.

Mieux réussis graphiquement, ces courtes récits sont l’occasion pour les dessinateurs de quitter un moment leur série pour se plonger dans l’univers d’autres auteurs. Visiblement, il y a beaucoup de plaisir en plus d’une bonne maîtrise de la narration et des dessins plus cohérents entre eux et avec le monde créé par Duval. Du coup, même si l’album reste léger au niveau du contenu, il est réellement divertissant et fait oublier la fausse note du premier volume.

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