Peter F. Hamilton est surtout connu pour sa très longue série L'Aube de la nuit (Nights Dawn Trilogy), dont fait partie le présent roman. Le cycle se déroule dans l'univers de la Confédération (une nouvelle supplémentaire et un guide, The Confederation Handbook, sont disponibles, en plus du cycle proprement dit). Les trois parties (Rupture dans le réel, L'Alchimiste du Neutronium et Le Dieu Nu), divisées en 9 volumes, ne peuvent se lire séparément.
Le site officiel de l'auteur est accessible sur http://freespace.virgin.net/martin.burcombe/, mais lors de ma visite il semblait ne pas avoir été remis à jour depuis un moment.
L'horreur s'étend
Sur Lalonde, le contact a été totalement perdu avec certaines des régions colonisées. Le satellite a des déraillements étranges, et les images, lorsqu'elles peuvent être obtenues, n'ont rien de rassurant : partout des villages brûlés et désertés, et l'épidémie semble s'étendre à une vitesse alarmante. L'épicentre du problème semble être la petite ville de Schuster, où les déportés s'étaient révoltés et avaient été envahis par quelque chose venu d'ailleurs (dans le tome précédent). Les autorités se décident à bouger, mais il faut des jours de navigation pour arriver au cœur du problème, et personne ne sait ce qui les attend là bas… Et il est possible que certains éléments aient déjà gagné des zones plus densément peuplées…
Sur l'Anneau Ruine, le décryptage des données trouvées par Joshua va bon train, et les chercheurs d'Ione Saldana ont bon espoir d'arriver à comprendre ce qu'il est advenu des Laymils. Joshua et Syrinx, chacun de leur côté, tentent de rentabiliser l'activité commerciale dans laquelle ils se sont lancés. Mais peut être vont-ils être rattrapés par les événements…
Un deuxième volume du même acabit que le premier
Ce deuxième volume a gardé l'action haletante du premier, mais le nombre de personnages permet à l'auteur d'alterner des épisodes presque légers puisque leurs héros ignorent ce qui se trame et peuvent se consacrer à leurs petites occupations personnelles, ce qui met d'autant plus en exergue les épisodes relatant la tragédie qui est en train de s'étendre autour de Lalonde.
Un détail demeure vraiment gênant cependant, et rejoint la critique faite sur le manque d'originalité de certains passages du précédent tome ; les envahisseurs semblent plus convenir à un roman fantastique qu'à un roman de science-fiction, tant ils sont représentatifs du mal absolu tel que le conçoivent les humains, et tant leurs divers pouvoirs semblent excessifs. Pour des créatures censées être totalement étrangères à notre univers, c'est plutôt bizarre, à moins de considérer que nos valeurs sont universelles… Un roman qui se laisse lire, mais à déconseiller aux puristes.