Le Dossier Harrison

Le Dossier Harrison

Ce cinquième tome de Golden City sort en même temps que la série parallèle Golden Cup qui est issue de son univers, et un tirage limité en noir et blanc est précédemment paru en Août. Preuve en est faite que la série marche et qu'elle a su trouver son public. Si la parution en noir et blanc permet de conférer une autre dimension au dessin, il est dommage pourtant de sacrifier les couleurs de Pierre Schelle et de Stéphane Rosa qui donnent du relief à l'ensemble.

Aux sources du secret…

Harrison Banks parvient à s'introduire dans Golden City. La police ne met pas beaucoup de temps pour découvrir qu'un intru a réussi à passer les barrages. Toutes les entrées de la ville sont alors bouclées pour empêcher quiconque d'en sortir. Banks n'a d'autre choix que d'aller au bout de l'objectif qu'il s'est fixé : faire la lumière sur les origines du double qui a pris sa place. Sa quête de réponses le conduit dans les entrailles de la forteresse. Il trouve un passage secret dans son ancien bureau qui aboutit à un laboratoire entièrement installé par sa mère. Sa confrontation avec le professeur Seed, et les révélations au sujet du dossier Harrison qui en résultent, vont donner un tour nouveau à toute l'affaire.

Une série égale à elle-même

Ce cinquième tome a tous les atours d'un avant-dernier opus. Les nœuds de l'histoire commencent à se défaire et les révélations sont nombreuses bien que Pecqueur conserve quelques cartouches pour le tome final. Les auteurs ont su faire de leur personnage principal un héros de plus en plus charismatique au fil des albums. Gageons que les lecteurs se projettent dans ce héros beau, intelligent et riche mais victime d'une conspiration et que les lectrices y voit le gendre idéal à présenter à leur parents (les soucis en moins peut-être).

Les deux confrontations sont les vrais éléments moteurs de la trame narrative de ce tome. Elles semblent avoir conditionné toute l'écriture de ce scénario, du coup le reste de l'intrigue apparaît comme légère voire superfétatoire ; il en va ainsi du récit de la mort de la mère de Mifa qui tombe à plat et qui n'a pas la portée dramatique que les auteurs auraient sans doute voulu lui donner. Un avis mitigé donc, mais qui ne découragera certainement pas les nombreux amateurs de la série.