BD
Photo de Jessica

Jessica

Pierre Schelle (Coloriste), Stéphane Rosa (Coloriste), Daniel Pecqueur (Scénariste), Nicolas Malfin (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/05  -  BD
ISBN : 2847893016
Commenter
charlotte   - le 31/10/2017

Jessica

Les auteurs mettent un point final au premier cycle de Golden City, série débutée en 1999. Le dessinateur Malfin a fait ses premiers pas avec elle et ne lui a, pour l’instant, fait aucune infidélité, contrairement à Pecqueur qui a, par exemple, œuvré sur la série Tao Bang également parue sous le Label Série B dont Delcourt fête les 10 ans.

La lutte finale

Harrison Banks va bientôt être exécuté au large de Golden City dans le plus grand secret suite à la décision prise par le conseil des Anciens. Pendant ce temps, Mifa est aux mains d’Amber, la tueuse à gages – mère de famille engagée par le professeur Seed et chargée de trouver et de tuer Banks. Elle parvient à la convaincre de s’allier avec elle pour retrouver Harrison et de l’échanger contre une coquette somme d’argent.

Harrison est conduit au large de Golden City mais les hommes chargés de son élimination décident de prendre quelques libertés avec leurs consignes. Ils revendent notre héros à un homme qui organise des chasses à l’homme sur une île privée. Parviendra-t-il à se sortir de ce nouveau guet-apens ?
 
Un dénouement un peu trop rocambolesque

Avec ce sixième tome qui clôt le premier cycle de Golden City, un retour sur l’ensemble de la série s’impose. En premier lieu, l’on voit d’ailleurs sa cohérence avec les couvertures aux teintes bleues qui assurent une continuité graphique. Ce bleu omniprésent n’a en soi rien de chaleureux, il est repris sans cesse en écho avec l’eau et le ciel qui isolent Golden City, et le traitement des couleurs par l’informatique des deux coloristes, Schelle et Rosa, accentue encore la froideur des planches malgré leurs couleurs vives. Une ambiance dont le lecteur a fini par s’accommoder.

Le trait de Malfin lisse, fluide et épuré a un aspect parfois glacial qui oblige le lecteur à garder sa place de spectateur. Très peu de connivence donc s’est instaurée avec les personnages dont on suit les péripéties sans réellement s’attacher à eux. Contrairement à une série comme Sillage où les auteurs ont réussi à créer une véritable complicité entre leur héroïne et le lecteur, l’obligeant à s’impliquer, à prendre fait et cause pour elle, ceux de Golden City ne sont pas parvenus à insuffler assez de vie à leur monde et à rendre leurs personnages assez captivants pour impliquer le lecteur. Cela dit, l’intrigue efficace et menée sans fausse note permet à la série de se suivre sans déplaisir.

Dans ce sixième tome, Pecqueur poursuit ses révélations afin de conclure de manière cohérente ce cycle, ce qui n’était pas évident vu les rebondissements et les nœuds d’intrigues qui semblaient inextricables. Il s’en sort plutôt bien puisque, sur le fond, son histoire tient la route. Pourtant, il se passe décidément trop de choses dans cet ultime opus. De révélations en péripéties parfois inutiles – mais pourquoi donc avoir créé cette scène de chasse à l’homme qui n’apporte absolument rien ? – Pecqueur semble avoir voulu poser toutes ses dernières cartes dans cet album et tant pis si l’ensemble perd du coup en crédibilité. Ses seconds rôles devenus inutiles sont éliminés comme Le Chacal dont on découvre la véritable identité et la tragique histoire, le Professeur Seed éprouve un urgent besoin de se confier, Mifa qui a enfin appris la vérité sur la mort de sa mère veut se venger… Les 46 pages semblent d’un coup bien étroites.

Les amateurs de la série y trouveront peut-être leur compte, les autres pourront acheter la série en connaissance de cause. Pour les plus accros, qu’ils se rassurent : avec la fuite du Professeur Seed, les auteurs ont de quoi démarrer un second cycle.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?