Folio SF nous avait fait connaître Michael John Harrison avec un space opera inédit : La mécanique du Centaure. La collection s'attaque aujourd'hui à la réédition de Viriconium, une trilogie datant du début des années 70 et publiée en France dans le milieu des années 80 dans la collection Aventures Fantastiques des éditions Garancière. Ce disciple de Moorcock travailla plusieurs années dans la revue New Worlds, il repris d'ailleurs le personnage de Jerry Cornelius dans plusieurs nouvelles.
Un démarrage proche d'Hawkmoon…
Dans un très lointain futur, plusieurs civilisations ont eut le temps de naître, de se développer et de mourir. Viriconium est le dernier de ces empires en date. Sa capitale, la Cité Pastel, est menacée par les attaques venant du nord. Le dernier grand roi de cette culture en plein déclin réuni autour de lui un groupe de jeunes guerriers : les Methvens.
Lorsqu'il meurt, il laisse son royaume à sa fille. L'ordre des Methvens se dissout et la menace nordique semble avoir réussit à ressusciter des pouvoirs des temps anciens…
Tegeus-Cromis était un Methven. Il s'est retiré dans son château où il s'adonne à la musique et à la poésie loin de la fureur des combats. Bien vite, il sera rappelé par la reine de la Cité Pastel et devra reformer son ordre pour défendre ce qui subsiste encore de l'empire de Viriconium.
…auquel il ne faut pas se fier
Ce premier volume de la trilogie peut paraître très classique, voir simpliste. L'ombre de Moorcock (du sous-Moorcock ?) plane effectivement sur La Cité Pastel et l'ambiance du roman évoque les cycles de Hawkmoon sans pourtant en avoir le souffle épique ni le pouvoir d'évocation. Ce serait pourtant une grave erreur que de juger cette trilogie à la seule lecture de son premier volet car Harrison se libérera très vite de l'influence moorcockienne pour trouver sa propre voie.