Jeunesse
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Le Guerrier disparu

Brian Jacques ( Auteur), Philippe Munch (Illustrateur de couverture), Hugues Lebailly (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/10/03  -  Jeunesse
ISBN : 2740416946
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Claire   - le 27/09/2018

Le Guerrier disparu

Difficile aujourd’hui de trouver un article sur Rougemuraille qui ne fasse d’abord référence au "phénomène" Harry Potter (y compris le mien donc). "Parenté" qui semble au premier abord, totalement injuste pour qui en a lu au moins un épisode et qui, comme beaucoup, est tombé amoureux de la fabuleuse abbaye. Pourtant, on est quand même obligé de se l’avouer, ce sont bien les aventures du petit zébré à lunettes et surtout les moyens impressionnants déployés par sa marraine la Warner qui nous ont permis de jeter un œil différent sur le monde des livres pour enfants. La preuve? Rougemuraille ou encore La Croisée des Mondes sont des œuvres bien antérieures à celle de J.K. Rowling. Et pourtant, leur notoriété s’est considérablement accrue depuis le succès en librairie du petit sorcier.

La preuve la plus marquante de cet impact est sans doute, l’évolution de la taille des œuvres jeunesse: à leur sortie en France, chaque épisode de Rougemuraille était divisé en trois petits volumes. Trois ans plus tard, ils commencent à être réédités en un seul gros volume, et les trois derniers sortis depuis La Patrouille ne comptent pas moins de 500 pages… Mais ne jugeons pas cette fabuleuse série sur un critère bassement numérique, elle constitue aujourd’hui, outre-Manche un véritable phénomène de société avec ses fans et ses sites officiels. Cet impact commence simplement à se faire sentir en France où l’œuvre de Brian Jacques est régulièrement comparée à celle de Roahl Dahl. Difficile de trouver meilleur parrain, et encore plus difficile de mériter cette comparaison…

Retour aux sources

Martin le guerrier, souriceau élevé au rang de légende par ses contemporains, est en train d’achever la construction de l’abbaye de Rougemuraille. Rien ne vient entamer son bonheur de voir s’élever cet édifice sensé protéger toutes les mamans et bout’chous des hordes de vermines, jusqu’au jour où arrive sur le chantier, une jeune demoiselle écureuil.

Par un simple chant entonné pour égayer un repas, cette jeune fille va faire ressurgir dans l’esprit de Martin des images de son enfance. Il les a d’ailleurs tant refoulées qu’il a aujourd’hui du mal à se souvenir de son enfance. Tout ce dont il se rappelle est qu’il vient des Terres du Nord et que Luc, son père, était un des plus fabuleux guerriers que le monde est connu. Conscients que Martin ne retrouvera sa sérénité qu’en étant revenu sur les lieux de son enfance, les habitants de l’abbaye le poussent à partir à la recherche de son passé.

Accompagné de Brigandal, la souris, de Taupin, la taupe et de Clémentine, l’écureuil, Martin part donc découvrir ce que sont advenus Luc, son père et Séréna, sa mère.

Un pur moment de bonheur à ne surtout pas manquer

Même si les premières pages du Guerrier disparu permettent de retrouver avec bonheur l’ambiance de Rougemuraille, on commence par se dire que cette saga est peut-être en train de tourner en rond. On craint donc au début que les 500 pages ne soient qu’une succession de combats gagnés, de festins de légumes et de chansons à la veillée… Mais qu’on se rassure, même si ces éléments indispensables à l’univers de cette série, sont bien sûr présents, ils ne constituent pas le cœur de cet épisode. Au fur et à mesure que Martin avance dans la quête de son passé, on se prend véritablement au jeu et au bout de 50 pages on se retrouve debout dans le lit, une cuillère en bois à la main en guise d’épée, prêt à en découdre avec la première vermine qui se présentera…

Cet épisode est un pur bonheur, animé d’un souffle épique qu’on n'avait plus vu depuis très longtemps. Comme à chaque fois, les petits détails attachants parsèment le récit (comme l’insupportable bébé écureuil Touftouf), mais le tout est cette fois, lié par une intrigue touchante et prenante. Toujours aussi bien écrite et intelligente, cette saga est définitivement conseillée à tous les lecteurs, quelque soit leur âge.

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