Les Prédateurs

Les Prédateurs

Les Prédateurs est tout d'abord connu comme étant un film, devenu culte pour les adeptes de vampirisme. Tony Scott le réalisa en 1983. Il choisit comme acteurs: Catherine Deneuve dans le rôle de Miriam la vampire (surprenant, non?), David Bowie dans le rôle de John, l'amant subissant les affres de la malédiction vampirique et Susan Sarandon dans le rôle de Sarah, la jeune médecin, spécialiste du vieillissement.

Whitley Strieber, auteur américain, n'est pas à son premier roman d'épouvante, adapté au cinéma, puisqu'il est l'auteur également de Wolfen (1977). Souvenez-vous, une histoire de loup-garou, espèce intelligente vivant dans l'ombre de l'homme, semant la terreur en plein centre de New-York. Un film qui a d'ailleurs reçu le prix spécial du jury au Festival d'Avoriaz en 1982.

Vampire prédateur

Miriam est la dernière de son espèce. Elle s'abreuve de sang pour vivre et garder son éternelle beauté. Malheureusement, cette éternité, elle seule peut en profiter, une éternité marquée par la mort et le chagrin. Lorsqu'elle se choisit un amant ou une maîtresse, elle peut espérer passer une partie de son existence plus longue que celle d'un humain à son côté, mais tôt ou tard la mort frappe. John, à qui elle voue un véritable amour, manifeste les premiers signes de cette fin alors qu'il n'est âgé que de quelques siècles. Comment trouver une solution pour éviter ce vieillissement et cette mort annoncée ? La science peut-elle l'aider...

Fantasme et amour

Avec une pointe de gothique, Withley Strieber nous décrit la vampire dans toute sa splendeur : d'une beauté stupéfiante, elle séduit ses victimes. Elle ne suscite que fascination et respect. Sa féminité transparaît au-delà des espérances assouvissant ainsi le fantasme de l'homme (ou de la lesbienne) et Miriam apparaît comme une déesse intouchable. Miriam, bi-sexuelle, s'amuse comme un chat avec ses souris. Tout le long du roman, Sara, jeune femme hétéro (pas totalement épanouie sexuellement) sera l'objet des faveurs de cette vampire qui tentera de lui faire goûter aux charmes de l'homosexualité.

Withley Strieber reprend donc ici le mythe de la vampire pour faire fantasmer hommes et lesbiennes sur la femme parfaite, inaccessible (sauf si vous devenez un de ses élus à qui elle confère une part de son immortalité). Côté histoire, pas grand-chose à raconter puisque, à part les tentatives de séduction, les crises de jalousie (poussant John aux meurtres avec une violence extrême), les scènes d'amour (allant jusqu'àu crime), l'intrigue est quasi-inexistante. Tout est centré autour de l'amour, voire de l'amour impossible et destructeur.

Bref, vous comprendrez que je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à ce roman. Les Prédateurs ressassent les mêmes propos habituels sur les vampires, et qui plus est, sans intrigue réelle.