Les Dieux incertains

Les Dieux incertains

Tout d'abord disciple de Moorcock, Michael John Harrison pris rapidement de la distance avec ses premières influences. C'est flagrant dans ce cycle où le premier volume La cité Pastel rappelle l'univers post-apocalyptique d'Hawkmoon. Puis vint dix ans plus tard : Le Signe des Locustes déroutant et abscons. Parallèlement, Harrison rédigea des nouvelles dans l'univers de Viriconium, Folio SF nous offre trois de ces textes dans La Cité Pastel et quatre dans ce volume.

Dernier voyage à Viriconium

La pourriture et la lèpre menace la ville de Viriconium. De la ville basse, elle s'étend vers les quartiers nobles, anéantissant les derniers vestiges de culture et d'humanité sur son passage. La dernière artiste de ce monde meurt à petit feu. Qui va entreprendre un sauvetage aussi désespéré que dangereux ? A la rencontre d'un univers original où se croisent dieux déchus, Hommes ressuscités, maîtres des oiseaux mécaniques…

Une série qui a le goût d'un semi-échec

Chaque épisode de cette trilogie ardue peut se lire de façon indépendante. A cause de ses côtés intellos, elle laissera la majorité des lecteurs dans l'incompréhension la plus totale. C'est dommage car cela constitue en soi un semi-échec. Dans la mesure où les littératures de l'imaginaire sont populaires, elles se doivent d'être accessibles au plus grand nombre où alors de leur fournir les clés pour comprendre (et là, c'est aussi à l'éditeur d'intervenir dans une préface éclairante au lieu de se contenter de recopier des passages de la quatrième de couv' de l'édition originale).

Y revenir un jour ? Pourquoi pas ?

La solution pour apprécier cette série est peut-être de faire comme pour le bon vin : laisser vieillir. A la seule différence qu'ici, ce n'est pas le livre qui en a besoin, c'est le lecteur.