L'Intégrale

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Jodorowsky et Bess. Ensemble, ces deux noms sont en général associés à deux séries importantes : Le Lama blanc et Juan Solo. Ce que l’on sait moins, c’est qu’ils ont également réalisé les deux tomes d’Anibal 5 en 1990 puis en 1992. Cette mini-série pleine d’humour et de trouvailles est alors bien loin des titres précédemment cités. C’est la réunion des deux volumes d’Anibal 5 que nous proposent aujourd’hui les Humanoïdes Associés.

Des muscles, un gros cerveau et un slip bien rempli…

Dans le bras de fer qui oppose l’Europe à l’organisation obscure d’Interterror, Anibal 5 est un atout de poids. Cyborg aux multiples qualités, il est envoyé dans les missions les plus délicates pour faire échouer les plans machiavéliques d’Interterror. Il est le fer de lance de l’équipe du vaisseau spatial amiral de l’organisation de défense européenne. Sur sa route, de nombreux méchants et surtout de nombreuses méchantes… Heureusement, Anibal 5 sait jouer de son charme et de son sexe pour venir à bout des plus récalcitrantes et perverses de ses ennemies.

Humour et dérision

Vous l’aurez compris, Anibal 5 n’est pas une série qui se prend franchement au sérieux. Entre humour, sexe et action, ces deux tomes sont une véritable récréation, tant pour le lecteur que pour les auteurs. Jodorowsky et Bess jouent avec leur héros, l’envoyant dans des situations impossibles tout en n’hésitant pas à se payer franchement sa tête. Bref, on est dans la caricature et la dérision. C’est salvateur ! A saluer aussi l’effort fait sur les seconds rôles comme les deux comptables du vaisseau amiral : Martain et Martin. Une sorte de Dupont et Dupond de Tintin qui passent leur temps à compter et à se chamailler sur ce que chaque action d’Anibal coûte à ses employeurs. Un petit coup de griffe aux bureaucrates qui détonnent dans une série d’action telle que celle-ci. En résumé, si Anibal 5 ne marquera pas l’année de la BD, c’est tout de même un petit moment de détente et de plaisir sans conséquence. A lire !