L’OEil de Caïn

L’OEil de Caïn

Il y a comme ça des BD dont on se souvient avec plaisir. C’était le cas du premier tome de Sam Lawry. Publié il y a deux ans maintenant, il avait marqué les esprits. Entre temps les deux compères se sont lancés dans une nouvelle aventure : la publication du Messager, toujours chez Bamboo en mai 2003. Un album qui explique sans doute le délais entre les deux tomes de Sam Lawry. A noter que cette série a d’ailleurs failli ne jamais voir le jour. Hervé Richez a en effet du batailler plusieurs années avant de voir le projet aboutir. Au total quatre maisons d’édition auront été intéressées pour la publier et vingt-trois dessinateurs (23 !) y auront à un moment ou un autre plongé leurs pinceaux dans ses planches. Autant dire que ces deux albums sont des miraculés de l’édition.

Sam et la mort

Soldat au Vietnam, Sam se découvre un don étrange. En regardant ses camarades il voit parfois la manière dont ils vont mourir. Une capacité pas franchement réjouissante surtout lorsqu’il a la vision de son frère, soldat lui aussi, transpercé de cinq balles. Lorsqu’il le retrouve, Sam n’a de cesse d’essayer de persuader son cadet de repartir vers son foyer. Mais la guerre ne lui offre que peu de possibilités pour cela. Surtout lorsque Sam lui-même est blessé grièvement…

Pari réussi

Le premier tome de Sam Lawry nous avait bien accroché. Restait deux ans plus tard à confirmer. C’est désormais chose faite. Mig et Richez parviennent fort bien à nous passionner à nouveau là où tant d’autres déçoivent. Sam est un héros attachant et son histoire est poignante lorsqu’il essaie de s’affranchir du destin et de ses visions. Voilà une BD choc dont il nous tarde de lire la suite. Une petite merveille d’intelligence à découvrir rapidement.