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Leh’Cim, L’ombre des remparts

Didier Quesne ( Auteur), Sandrine Gestin (Illustrateur de couverture)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/04  -  Livre
ISBN : 2910899985
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Jerome   - le 27/09/2018

Leh’Cim, L’ombre des remparts

Didier Quesne a déboulé dans les librairies en 2001 avec un premier roman chez Nestiveqnen : L'étrangère. Depuis, ce professeur de géologie à l'université de Dijon a adopté une cadence de mitraillette. En novembre 2001 sortait le premier des quatre tomes de Sanglornis Prima (le dernier est paru en mars 2003), suivi de Dragonne (juillet 2002) puis de Magicienne (mai 2003). Leh'Cim est donc son huitième livre en trois ans ! Pas mal pour un début.

Quand le mal dort à l'ombre des remparts…

Dans une cité isolée du royaume, la population est en émoi. Une étrange malédiction frappe les habitants. Depuis plusieurs mois, un démon prend régulièrement possession d'un homme au hasard et le tue à petit feu en 29 jours. Entre temps, il aura eu l'occasion de le rendre complètement fou et violent. Un véritable malheur qui se double de l'impossibilité pour les habitants de quitter la ville sous peine de trépasser là encore en 29 jours. L'affaire est donc très sérieuse. Assez en tout cas pour que Jacques et son ami Amo soient convoqués pour tenter de résoudre l'énigme…

De belles surprises.

Avec ce roman, Didier Quesne nous offre une sorte de thriller en fantasy. Il brode sur le thème du sérial killer aux pouvoirs fantastiques semant la terreur dans une petite cité. Et c'est ici plutôt efficace, notamment parce qu'il joue sur la souffrance du monstre. Une souffrance qui va attendrir l'une des personnages et mettre en danger tous les héros. Avec cette question : la douleur et le rejet justifient-ils le meurtre de ses contemporains ? Et surtout est-il possible pour un monstre de se réinsérer ? Deux questions auxquelles Didier Quesne répondra par la négative. Dans l'ensemble, Leh'Cim, L'ombre des remparts est un roman plutôt réussit. En 220 pages l'auteur mène bien son affaire avec de belles surprises. Reste une difficulté de taille cependant. Pour faire sans doute plus authentique dans une intrigue de fantasy, Didier Quesne a cru bon de mettre des dialogues dans ce qui ressemble à l'ancien français. Je vous cite juste un exemple avec cette réponse de l'héroïne au tueur fou : " Vous navrez, vous démembrez, vous rendez fol dément. Comment pouvez-vous mander de l'amour ? Comment pouvez-vous accroire que l'on vous peut chérir ? J'entends votre affliction. J'avise la géhenne dans laquelle vous vous trouvez à c't'heure. Nonobstant, je ne puis que je condamne vos agissements… ". C'est amusant au début, puis très vite cela devient lourd. Dommage... Néanmoins, si vous vous sentez de taille à surmonter ce désagrément, vous aurez dans vos mains un bon roman.

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