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Les Terres creuses

Michael Moorcock ( Auteur), Eikasia (Illustrateur de couverture), Elisabeth Gille (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/04  -  Livre
ISBN : 2070315991
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Pierre   - le 31/10/2017

Les Terres creuses



Michael Moorcock est à la Fantasy ce que Van Vogt est à la Science-Fiction : une référence plus ou moins appréciée des lecteurs. Même si ses écrits sont d'une qualité variable, il a aidé, dans les années 70, à l'émancipation de ce genre littéraire. Auteur prolifique, il a à son effectif une cinquantaine de romans principalement écrits autour d'un concept : le Multivers et le champion éternel. Apres un détour littéraire dans un genre qui ne lui est pas familier, Mother London écrit dans les années 80, Moorcock revient à ses premières amours et à son personnage fétiche : Elric de Melniboné avec La Fille de la voleuse de rêve paru aux éditions L'Atalante.

L'amour par delà le temps et la mort

De retour de son voyage temporel où il fut pendu en 1896, Jherek Carnelian se désespère de voir arriver, à son époque, l'amour de sa vie : la belle Amelia Underwood. Enfin, l'amour de sa vie, s'il sait réellement ce que c'est car à la fin des temps, les êtres qui y vivent ont perdu beaucoup de leur humanité. Comme ils sont immortels ils passent leur temps à se divertir et s'amuser.

C'est en participant à une chasse à l'extraterrestre que Jherek rencontre les enfants qui vivent sous terre et trouve un moyen de remonter le temps jusqu'en 1896. Là, il rencontre H.G. Wells qui le guidera vers Amelia. Il décide alors de s'enfuir avec elle en espérant trouver une machine qui les ramènera à son époque. Mr Underwood ne va pas les laisser faire et le temps qui n'aime pas qu'on joue avec lui décide de reprendre ses droits.

Un cycle en dehors de toute étiquette.

Avec le cycle des Danseurs de la fin des temps, le papa d'Elric sort un peu des sentiers battus sur lesquels on a l'habitude de le croiser. C'est assez déroutant de voir ce monde baroque et décadent. Les personnages sont attachants par leur naïveté et Jherek est celui qui touche le plus dans sa quête éperdue de l'amour et des sentiments. Le décalage se fait d'autant plus ressentir quand il débarque à Londres en 1896. C'est un enfant innocent qui croit que tout le monde est là pour l'aider. Tout comme dans le premier tome, il se fait avoir par les humains du passé. Moorcock a développé son roman en deux temps. Première époque : la fin des temps, deuxième époque : 1896. Avec le premier tome, il a trouvé une recette qui marche et il la réitère dans le second. On attend presque que notre héros se retrouve catapulté dans le passé tellement les situations dans lesquelles il se retrouve sont d'un burlesque à la limite du ridicule. Enfin, tout le monde sait que le ridicule ne tue pas. Voici un cycle hors catégorie qui a fait de Moorcock un auteur exceptionnel.

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