L'Orgueil

L'Orgueil

Nous sommes aux Etats-Unis, quelques jours avant les élections présidentielles. Le président sortant se nomme Narcisse Shimmer. Homme orgueilleux, il est en tête des sondages et sa politique est reconnue par tous. Face à lui, ses adversaires tentent le tout pour le tout ; ils engagent Ron Grubb, enquêteur spécialisé dans les affaires politiques. Sa mission : il a cinq jours pour faire chuter le candidat Shimmer en trouvant LE scandale. Grubb s’engage alors dans une course contre la montre. Il s’enferme dans la chambre d’un hôtel luxueux et commence ses recherches. Après quatre jours de recherches infructueuses, il tombe sur la piste d’un laboratoire de biotechnologie et la création d’un bébé… Mais quel rapport avec le Président ? Pourquoi un homme si puissant s’intéresse-t-il à ce nouveau-né ?

Un auteur qui a de l’ambition

Passionné de bande dessinée depuis l'enfance, Alcante s'oriente vers des études de sciences économiques. Mais la BD ne le lâche pas ; en 1995, il remporte un concours de scénario et voit son récit publié dans les pages de Spirou. À partir de 2002, il publie régulièrement des scénarios d'histoires courtes dans l'hebdomadaire. Pandora Box est sa toute première série. Très inspiré par les contes et légendes du monde entier, il revendique des influences aussi variées que celles de Jean Van Hamme, Makyo, Cothias ou Alan Moore. Pour ce premier tome, il s’est associé avec Didier Pagot. Ce dernier mène d'abord une série d'Héroïc Fantasy scénarisée par Brice Tarvel, chez Soleil Productions, Les Traîne-Ténèbres, sous le pseudonyme de Peter Nielsen, avant de rejoindre Les Humanoïdes Associés pour se lancer dans Fides, deuxième série de la saga Transgénèse aux côtés d'Anne Ploy et Loïc Malnati.

Le début de la saga

Ce premier tome de la série Pandora Box est titré L’Orgueil. C’est le personnage de Narcisse qui ouvre le bal de Pandore. Alcante nous ramène à notre origine : notre naissance. A une époque où la technologie est capable de créer un être vivant de toutes pièces, on peut se demander ce que nous allons faire d’un tel pouvoir. Certains veulent déjà cloner les humains huit ans seulement après la brebis Dolly. Alcante donne ici sa version de la dérive humaine en mêlant le clonage et l’orgueil. Avec ce tome, on entre dans l’univers d’Alcante. C’est une bonne idée que de décliner les péchés capitaux. Et je ne le soupçonne pas d'avoir voulu surfer sur la vague « mystico-davinciesque » car il ne s’encombre pas de sociétés secrètes ou autres messages codés. Il reste très sobre dans son traitement Il ne porte pas de jugement et comme dans le mythe grec, garde pour lui l’espoir (le seul restant dans la boîte de Pandore). Chaque volume est indépendant, on ne voit pas de prime abord comment va se relier la série. On attendra donc la fin de la série, huit albums, pour avoir une vue d’ensemble. En attendant, vivement la suite…