L’Ordre des sorciers
Geoffrey Huntington, un nom qui sonne bien mystérieux. Et pour cause! Ce nom est un pseudonyme utilisé spécifiquement pour la série par un auteur américain. Alors qui se cache derrière Huntington? Et bien, malgré une enquête rondement menée, pas de réponse. Quant à Ravenscliff, il s'agit d'une trilogie fantastique qui pioche dans les classiques du fantastique. Pour ceux qui désirent en savoir plus sur la série, n'hésitez pas à consulter le site: www.ravenscliff.com (site en anglais).
"Je veux découvrir qui je suis"
Depuis son plus jeune âge, Devon March sait que le monstre dans son placard existe vraiment. Son père ne l'a jamais contredit là-dessus, bien au contraire. Il lui a même affirmé que les monstres ne pouvaient pas lui faire de mal et que quoiqu'il arrivait, il était plus fort qu'eux.
Mais aujourd'hui, son père est mort et, à 14 ans, Devon se sent bien seul. Il est envoyé à Ravenscliff, un vieux manoir lugubre, où Mme Crandall, sa tutrice, l'accueille dans une ambiance glaciale. Le jeune garçon espère y trouver des réponses sur ses origines.
"- Où dois-je aller ?
- derrière la Porte de l'enfer."
L'Ordre des sorciers, en tant que premier tome, pose le décor. Le lecteur fait la connaissance de Devon, un garçon aux origines mystérieuses et dont les pouvoirs lui permettent de combattre les démons. Devon, c'est un peu une Buffy, l'héroïne de Buffy Contre les vampires. On ne peut s'empêcher de sentir les influences de la série télévisée sur la trilogie. Une ambiance assez noire avec des démons puissants et dangereux, un personnage principal énigmatique et des personnages secondaires, archétypes des jeunes adolescents américains: un rebelle, une gentille greluche pom-pom girl, un rebelle et un jeune homosexuel. Et comme pour la série, le lecteur se laisse prendre par l'histoire, tremble lors des affrontements avec les monstres. L'intrigue est extrêmement bien ficelée mélangeant un décor style "gothique anglais" (avec un manoir qui ferait pâlir de jalousie La Famille Adams) avec une petite ville américaine typique où il se passe de drôles d'événements (très ressemblante à Sunnydale, ville de Buffy). Certes, l'ensemble reste très "classique" et sans grande innovation dans le domaine du fantastique, mais la mayonnaise prend et c'est tout ce que demandent les jeunes lecteurs!
Petite observation: Je me demande si l'auteur ne rend pas un petit hommage à Stephen King. En effet, le "méchant" a l'apparence d'un clown, un clown qui n'est pas sans rappeler celui de Ça.