Final Cut

Final Cut

Avec cette série, Francis Porcel signe sa première incursion dans le monde de la bande dessinée. Mais il ne le fait pas avec n’importe qui. Il a comme scénariste Jean-David Morvan, l’auteur le plus prolifique de la bande dessinée sur ces dernières années. Un homme à l’imagination débordante et surdimensionnée et qui nous propose une petite anticipation sur l’avenir de la télé-réalité !

Un psychopathe aux ongles longs...

Devenue star de la télé-réalité aux côtés du célèbre Norman Barron, Oshii est devenue du même coup une super-enquêtrice. Ensemble ils sont à la recherche de Triangle-Rouge, un tueur psychopathe qui sème la terreur. Autant dire que l’histoire passionne des millions de téléspectateurs chaque jour ! Mais où se termine le scénario et où commence la réalité et le danger lorsque l’on est filmé 24h sur 24 ?

Happy end...

Avec ce troisième tome, Morvan et Porcel terminent la série de fort belle façon du côté de l’action. On a un beau combat final et une belle surprise sur les motivations du tueur. Deux réserves cependant. L’intrigue avec cet album s’éloigne de la critique de la télé-réalité pour se concentrer sur la confrontation finale. C’est dommage car c’était l’un des points forts des premiers albums, avec des personnages qui adoptaient des comportements différents selon que la caméra tournait ou non. Deuxième petite critique, Morvan s’est senti obligé d’ajouter beaucoup de rose dans son happy end, des vieilles amies qui se réconcilient aux deux héros qui s’embrassent... Soyons positif, c’est logique dans une super-production. C’est juste en décalage avec le regard noir qu’il avait dans le début de l’histoire. Bref, si l’intrigue policière tient ses promesses, tout comme le dessin d’ailleurs (à noter les belles ambiances de Porcel) ce n’est pas le cas de tous les aspects de cette série, qui pourtant faisaient tout son sel au début.