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L'Antilégende

Aux éditions : 
Date de parution : 30/04/05  -  Livre
ISBN : 2915159424
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Jerome   - le 27/09/2018

L'Antilégende

Né en 1978 à Paris, Fabien Clavel affiche déjà six romans à son compteur malgré son jeune âge. Six romans qu’il a publiés exclusivement aux éditions Mnémos, faisant preuve d’une belle fidélité. Parmi eux les quatre tomes de la série Nephilim et Les Légions Dangereuses, sorte d’aventure parodique de fantasy avec déjà un goût prononcé pour la mise en scène de personnages littéraires classiques.

Don Juan !

S’il en est un qui a élévé la séduction au rang d’art majeur, c’est bien Don Juan. Il aime tellement les femmes et remporte un tel succès que son valet Sganarelle a parfois un peu de mal à suivre avec précision le nombre de ses conquêtes. Tout irait pour le mieux si, depuis quelques semaines, une horrible rumeur ne courrait. Don Juan tuerait en fait les belles dans son lit ! Aussitôt, le séducteur se met en quête du véritable coupable. Une question d’honneur bien sûr mais aussi de survie. D’étranges êtres se sont lancés à sa poursuite en plus des habituels maris jaloux.

Bel exercice de style !

Avant d’être un roman, L’Antilégende est d’abord une idée. Celle de mélanger dans un même livre des personnages de la littérature du 18ème siècle. Une sorte de fourre-tout dans lequel Don Juan croise les Trois Mousquetaires et d’Artagnan, Manon Lescaut, Gulliver, Cyrano et quelques autres. Voilà qui est ambitieux et pas désagréable à la lecture. Surtout que Clavel possède une bonne plume et qu’il s’est rapproché du style littéraire de l’époque choisie. On savoure les facéties de Cyrano et les échanges avec le Masque de Fer ou bien encore Milady. De quoi nous rappeler quelques lectures du collège. Malheureusement une idée ne fait pas un roman et s’il est plein de rebondissements et de combats à l’épées, le scénario de Fabien Clavel est un peu maigrichon. A force de rencontrer sans cesse un personnage puis l’autre, de plonger dans cette mise en abîme géante, on finit par se lasser au point de regretter que l’ensemble n’ait pas un peu plus d’ampleur et finalement de cohérence. Au début on s’amuse beaucoup de cette idée. Puis le récit se délite un peu et l’on se perd dans ses méandres romanesques. Rien de très très grave si l’idée de départ vous amuse. C’est juste dommage car l’ensemble est de bonne qualité.

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