La Dame blanche

La Dame blanche

Patrick Cothias est ce que l’on peut appeler un boulimique de travail. En bande dessinée, il a scénarisé un nombre incroyable de séries dans tous les genres. Citons en vrac Les 7 Vies de l'Epervier, Les Eaux de Mortelune, Le Vent des Dieux, Au Nom de tous les Miens, Le Masque de Fer, Ninon secrète, La Mémoire des ogres, Le Fou du Roy, Le Lièvre de Mars et Plume aux Vents... Pour écrire la série de romans Monsieur Nemo et l’éternité, il s’est associé avec Jean-Marc Ligny, l’auteur entre autres des Oiseaux de Lumière et d’Inner City.

L’Histoire en marche

Entre l’Histoire que l’on apprend aux écoliers et ce qu’il est véritablement advenu, il y a une réelle différence. Car voyez-vous les Dieux obscurs ne sont pas tout à fait étrangers à la marche du monde. Ainsi ils ont soutenu puis désavoué certains grands dirigeants. Leur but : les massacres et la destruction. Et ils ne sont pas les seuls à intervenir dans les affaires humaines. L’étrange alter ego de Franz, le fils de Napoléon, a par exemple la capacité d’aller visiter tous les gens qu’il souhaite, inspirant par exemple de gens comme Hugo, Balzac ou Byron. Mais derrière lui la Dame Blanche s’acharne à faire souffrir et à tuer tous ceux qu’il aime...

Esquisse de l’intrigue générale

Avec ce deuxième tome, Jean-Marc Ligny et Patrick Cothias continue leur balade dans l’Histoire du XIXème siècle. Avec eux on retrouve la fine fleur de la littérature française et étrangère de cette époque après s’être beaucoup préoccupé de politique dans le premier volume. Une balade qui est toujours aussi plaisante. Le style est vif et nerveux, et l’on dévore littéralement les chapitres. Surtout avec La Dame blanche commence à s’esquisser leur dessein. Peu à peu on plonge dans l’Uchronie (avec Napoléon parvenant à rejoindre Simon Bolivar pour l’aider dans sa lutte en Amérique du sud) et la place du fantastique est de plus en plus importante. Surtout celle de cette Dame Blanche, amoureuse devenue tueuse par vengeance au-delà des siècles. On craignait que ce cycle ne soit qu’une grande leçon d’Histoire. On se rend compte maintenant un peu mieux de son ampleur et de son ambition. Un cycle qui promet de prendre toute sa dimension dans la ou les suites à venir. Et si ses promesses sont tenues, gageons qu’il fera date dans l’Histoire de la SF française.