Karthago

Karthago

Un maître de ranch qui meurt, laissant une veuve éplorée. Des héritiers débarquant de la civilisation au milieu de gentils indigènes habillés de plumes et d’os. Un riche propriétaire prêt à tout pour chasser les fermiers de leurs terres. Des gentils, des méchants, des femmes, des traîtres. Un saloon avec bagarres, danseuses et boissons à gogo. Vraiment, tout est comme dans l’Ouest.

Pourtant, nous ne sommes pas dans un film présenté à « La Dernière Séance ». La scène se passe loin dans la galaxie, dans un futur où l’homme a essaimé les étoiles. Vaisseaux spatiaux, robots, lasers, monstres inquiétants, technologies avancées et même pouvoirs psys émaillent l’histoire. Extra-terrestres, voyages temporels et eugénisme viennent encore compliquer l’action.

Il est vrai que l’écrivaine n’est pas n’importe qui. Bien que vous ne le sachiez pas, vous avez sûrement déjà lu sa prose à un moment ou un autre. En effet, la vie de Jacqueline H. Osterrath a longtemps été tournée vers la Science-Fiction. Au travers de ses traductions des Perry Rhodan (86 tomes traduits), ses nouvelles et le fanzine qu’elle a animée (Lunatique, entre 1963 et 1973), elle a fait beaucoup pour ce genre littéraire en Europe. La dame s’est ensuite essayée à d’autres genre artistiques comme la peinture (ses oeuvres picturales ont un certain succès outre-rhin).

Elle revient ici à la SF avec une oeuvre originale. Le texte est clair, facile, coulant. On y retrouve les accents de ses traductions et l’amour des termes technologiques tels que radiant, glisseur, hélicam... Il est vrai que la trame est cousue de fil blanc, déjà vue et revue cent fois et que la chute est prévisible. L’histoire n’en reste pas moins distrayante et facilement accessible à n’importe qui, même s’il n’est pas un fanatique du genre.

Dans la collection Eons Futurs, les récits sont suivis d’une courte nouvelle, comme cela était le cas autrefois chez Galaxie-bis. La très courte nouvelle qui suit Karthago se nomme Gracié. je vous laisse la découvrir. Son principal intérêt ici est d’avoir été traduite par... Jacqueline H. Osterrath elle-même.