La Femme Truquée

La Femme Truquée

Jean-Pierre Fontana est l'un de ceux qui ont fait le plus pour la promotion de la science-fiction en France, puisqu'il créa en 1974 le Grand Prix de l'Imaginaire et, simultanément, la première Convention française de Science-Fiction. Il écrit depuis 1961 et est publié depuis 1966. Trois de ses romans ont paru chez Eons Futurs : Shéol (1976), Quand pleure le crépuscule (révision de La Colonne d’émeraude, 1992), et La Femme truquée (1980), ainsi que deux nouvelles, Le Sourire de Mona Lisa (2001) et La Caresse de l'aube (2003), mais il est également l'auteur de La Geste du Halaguen (2 romans, 1975), La Jaune (1986), et en collaboration avec Alain Pâris, Les Bannières de Persh  (1984), le cycle Les Ravisseurs d’éternité (3 romans, entre 1984 et 1986), et le cycle La Lune rouge (5 romans, entre 1984 et 1992), ainsi qu'un grand nombre de nouvelles parues chez d'autres éditeurs, sous plusieurs pseudonymes: J. R. Antanov, Hans-Peter Antanof, Viviane Monnerot, et, surtout, Guy Scovel.

C'est d'ailleurs sous ce pseudonyme qu'est paru une partie du présent roman sous la forme de nouvelles entre 1974 et 1976 dans le magazine Fiction. La Femme truquée sous sa forme complète est paru pour la première fois en 1980 mais la réédition par les éditions Eons s'est accompagnée de corrections substantielles par l'auteur, tant sur la forme que sur le fond.

Ce volume contient également trois nouvelles, Eveil, d'Olivier Roche, sur le thème des limites de la conscience et deux nouvelles sur le thème du voyage dans le temps, Pan Pan Papy de Pierre Gévart et Section Tempo d'Alain Le Bussy.

Noémie est étudiante, timide et complexée, dans un Paris futur à la fois très proche du nôtre, déprimant et pas franchement rassurant. Elle doit aller passer un examen de routine, mais les mauvaises langues prétendent que certains n'en sont pas revenus...

Ilyana est une mercenaire qui apprécie la vie de manière un peu extrême, dans un Paris violent mais bien vivant. Cependant, son mystérieux nouveau patron a des missions bien étranges à lui confier... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la couverture n'est pas très engageante (ou peut-être trop). Et, à première vue, le roman fonctionne aussi à l'emporte-pièce, à la provocation, avec les aventures de cet agent très spécial dont le sexe et la violence semblent être les seules véritables préoccupations. Si ses aventures prennent des tournants inattendus, le personnage d'Ilyana reste cependant très bi-dimensionnel, et, par moments, seule la connaissance de la première partie pousse encore le lecteur à continuer... Jusqu'à une fin en coup de théâtre (mais, malheureusement, un peu prévisible, du fait de ladite première partie). Une fin qui effleure les problèmes de l'identité et de la liberté de rester soi-même, quel qu’en soit le coût. Un roman curieux, mais intéressant.