BD
Photo de Le Fantôme de Ploumanach

Le Fantôme de Ploumanach

Philippe Chanoinat (Scénariste), Sophie Dumas (Coloriste), Frédéric Marniquet (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/05  -  BD
ISBN : 2226166777
Commenter
jean   - le 27/09/2018

Le Fantôme de Ploumanach

Frédéric Marniquet a déjà publié plusieurs albums, calquant son style sur la ligne claire de l’école belge. Il a dessiné notamment Les Aventures de Scott & Hasting, Les Aventures de Sean Mac Gregor et La Cité de l’éternel retour. Philippe Chanoinat, le scénariste, a travaillé d’abord pour la télévision et le cinéma avant de se tourner vers la bande dessinée. Il a participé à plusieurs scénarios : Les Teigneux, Spiritus & Sancti et Thomas Silaine – Flash Mortel.

La première aventure d’un équipe d’enquêteurs

Les trois héros de cette histoire sont des policiers hors norme. Si le chef est un vrai policier, le second est une petite frappe reconvertie, plus porté sur la gent féminine et le coup de poing que sur la réflexion. Le dernier est plus âgé, chirurgien rejeté par ses pairs et tourné vers la mort. Ayant auparavant résolu une sombre affaire de faux vampire, ils sont désormais chargés d’enquêter sur les affaires les plus étranges du moment. Or à Ploumanach, un fantôme hante la lande la nuit en hurlant et commence à décimer la région. Envoyé sur place, le trio prend en main l’enquête, parcourant les alentours et questionnant les figures du village. Au terme d’une série d’interrogatoires et de visites mouvementées, ils trouveront la clé du mystère avant de repartir vers d’autres aventures.

Un dessin travaillé et documenté


Fouillé, empli de détails qui lui donnent un réalisme appréciable, le dessin de Marniquet est dans la droite ligne de ses grands maîtres, Hergé ou Edgar Jacobs. Les scènes d’extérieur, phare, manoir, maisons, côtes sont criantes de vérité et donnent une profondeur à l’album. Pour les intérieurs, les détails sont moins visibles, le dessinateur préférant les gros plans de visages. Le texte et les dialogues, omniprésents et dignes de Jacques Martin, le père d’Alix, emplissent parfois les cases et compressent le dessin.

Le gros défaut du dessin, c’est le choix du réalisme des visages. Désireux de donner plus de personnalité à ses héros qu’il n’en est offert d’habitude, Marniquet essaie, en creusant les traits et en accentuant les rides, de rendre plus « vrais » les visages qu’il dessine. L’effet est réussi, en ceci que les visages sont détaillés, mais il rend aussi l’ensemble complètement artificiel, transformant les personnages en poupées figées.

Un scénario en demi-teinte

Ce volume est le premier d’une série, dans l’esprit de ses auteurs. Il sert à présenter l’équipe, ses méthodes et l’ambiance des futurs volumes. Le passé des héros est bien résumé, laissant des zones d’ombre suffisantes pour pouvoir développer un fil rouge au travers des différents tomes. Mais il doit aussi présenter la première enquête du trio. Or l’ensemble a du mal à loger dans les 46 pages de l’album. Le résultat est une fin un peu bâclée avec un enquêteur qui trouve la solution et termine l’affaire en trois pages.

Premier d’une série, il présente donc quelques défauts, tant dans le scénario que dans le dessin. Ces détails ne gâchent pas trop l’ouvrage et l’on peut espérer qu’ils seront corrigés pour les prochaines aventures du trio.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?