Jeunesse
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Ezoah

Bertrand Ferrier ( Auteur), Patrice Garcia (Illustrateur de couverture), Maxime Fontaine ( Auteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/05  -  Jeunesse
ISBN : 2910753336
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Nathalie   - le 27/09/2018

Ezoah

Bertrand Ferrier et Maxime Fontaine se sont rencontrés lors de leurs études. Depuis 2001, Bertrand Ferrier signe des livres à destination de la jeunesse chez différents éditeurs (Gling chez Hachette Jeunesse, Happy End au Rouergue, Je n’aimerai que toi chez Flammarion…). Ils se lancent avec Ezoah dans une « trilogie de cauchemard » dont les tomes suivants sont annoncés respectivement pour juin et décembre 2006.

« Ca va pas la tête ? (…) Je fais pas de la magie, moi je bizardouille… »

Le vieux Gardien, Elder, est fatigué ; pour tenter de récupérer des forces et limiter ainsi les désordres chaque jour plus nombreux ,il doit se mettre en état de transe. Chacun des mondes délègue un envoyé pour veiller sur le repos du Gardien : la garde d’élite ainsi constituée se compose d’une tigresse Layla, de Athor un viking à l’humeur très variable, Tipoussin « 8 cm de dur à cuire », Jarmek le semi-borgne, Black un chevalier blanc deux fois plus large que haut (ces proportions étant amenées à encore empirer en cours de récit), la Pensée intrépide, une fleur dangereuse et ZzzennN, l’homme à 3 bouches.


Au même moment une jeune mexicaine adoptée par des Espagnols Ezoah se retrouve elle aussi dans cet univers sans s’être du tout porté volontaire. Très vite elle décide d’aller trouver Elder pour comprendre pourquoi elle a atterri là et surtout comment en sortir ?
En route elle fera équipe avec un tabouret bien décidé à steaker, Maienka une impresario très funky et Sven un jeune Suédois tendance pédant égaré aussi dans cet univers.

« Alice au pays des merveilles version James Bond »

Les deux auteurs résument ainsi leur livre sur le site ludique qui lui est dédié (http://www.ezoah.com). Effectivement comme l’héroïne de Lewis Carroll, Ezoah se retrouve dans un univers étrange où la logique n’a plus le même cours et traverse de nombreuses expériences fort étranges. Quant au côté James Bond il est assuré par les gadgets que « bizardouille » Ezoah grâce à son sac à merveilles.
L’intrigue se déroule donc sur 2 plans
- devant, dedans et autour de la (comme la géométrie euclidienne subit quelques entorses en cours d’histoire difficile de donner des repères précis) chambre du Gardien dans son donjon, se livre une parodie de siège (avec l’attente nerveuse des assiégés les stratégies qu’ils élaborent) puis d’assaut
- _à travers 3 mondes différents (celui des animaux, où les objets sont animés, celui à l’inverse où tout fonctionne à l’envers et celui troué très lacunaire) les aventures pleines de rebondissement de l’intrépide et pleine de ressources Ezoah et son érudit compagnon Sven.

« C’est ringard de vouloir dire quelque chose. Aujourd’hui il faut laisser la place à l’imaginaire. »

- Le rythme est plutôt bien mené, le propos en majorité loufoque et fantaisiste, le ton souvent caricatural (l’aigle qui parle très chébran, l’arrogante et superfcielle impresario, le garçon cultivé qui s’écoute parler que tout le monde veut faire taire) et l’imagination débridée des deux auteurs aurait parfois sans doute gagnée à être un peu plus bridée car le propos part parfois dans tous les sens et souffre de calembours trop faciles (les taupes-modèles par exemple).
- L’âge prétendu des héros (8 et 9 ans) est un peu déstabilisant, ils réagissent parfois en adolescents voire en adultes (quand Sven assène des remarques du type « Voilà bien les femmes ») mais le tout est quand même suffisamment imaginatif et divertissant pour passer outre les points moins réussis et susciter l’envie de découvrir les 4 autres mondes que comporte cet univers et les deux autres tomes de cette trilogie.

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