L'Héritage de l'armageddon
David Weber ? C'est, les amateurs de science-fiction militariste vous le diront, l’auteur de l’interminable série mettant en scène Honor Harrington, qui ne semble pas prête de s’arrêter : 12 romans depuis 1993 (At All Costs étant le plus récent), plus cinq romans situés à la même époque et dans le même univers avec d’autres héros. Mais c’est également l’auteur de plusieurs autres séries : March Upcountry (4 romans), Starfire avec Steve White (6) et War God (3). Enfin, il a également commis la série Dahak, qui nous intéresse plus directement ici, et qui comprend pour l’instant quatre romans : La Lune des mutins, L’Héritage de l’Armageddon, et deux volumes non encore traduits, Heirs of The Empire et Empire From The Ashes.
On y est presque…
Maintenant que les loyalistes de l’Empire et les Terriens ont vaincu les méchants rebelles, il ne leur reste plus qu’à s’occuper sérieusement de la menace Achuultani qui se rapproche de plus en plus. Où trouver de l’aide ? Peut-être auprès de l’Empire, justement. Mais autant se préparer au cas où, car la défense de la Terre risque de ne pas être chose aisée, avec les sentiments nationalistes divers qui viennent s’en mêler… Même si c’est bien connu, entre militaires compétents, on s’entend toujours.
Beaucoup d’action et… Ben, de l’action
Le rythme est nettement plus rapide que dans les aventures de Honor Harrington, et c’est tant mieux. L’auteur se perd nettement moins dans les réflexions (pas forcément intéressantes) de ses personnages, et surtout il a eu la main beaucoup plus légère que d’habitude sur les descriptions de vaisseaux et d’armes ultra-secrètes-très évoluées-de pointe (malgré quelques rechutes ici et là). Ici, c’est l’action qui prime, et ça saute, ça manœuvre brillamment, ça se sacrifie dans tous les coins et ce avec une remarquable efficacité. Ce qui, au final, nous donne l’équivalent littéraire d’Independence Day (celui de Roland Emmerich, oui), avec à peu près autant de profondeur et une vraisemblance à l’avenant. Les problèmes se résolvent quasiment par magie, et plus c’est désespéré au départ (cf. les rapports de force des armées…), mieux c’est.
Si vous aimez ce style de romans, n’hésitez pas… Je recommanderai cependant fortement de commencer par la lecture de La Lune des mutins, sans laquelle le lecteur se retrouve avec quelques problèmes de compréhension de la situation et des rapports entre les personnages.